PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

 » Les droits de l’homme sont la valeur cardinale de notre époque, l’alpha et l’oméga de la morale collective, tout désormais est occasion de célébrer leur existence ou de dénoncer leur violation, ils sont le catéchisme d’un monde sans Dieu, la certitude d’après les idéologies, l’idiome des révoltes et des luttes, le viatique enfin d’une société qui ne croit plus que c’est par la révolution qu’on change le monde.

Cette religion civile rallie tous les suffrages et inspire toutes les bonnes volontés, mais l’humanisme subit simultanément une remise en cause sans précédent…

Alors même que s’impose le sentiment d’humanité, l’idée d’un propre de l’homme vacille, les droits de l’homme consacrent un être qui, selon une formule célèbre, semble effacer comme à la limite de la mer un visage de sable », J-C Guillebaud, 2001.

Il y a une universalité et une indivisibilité de la Déclaration des droits de l’homme affermée sur le plan international par l’Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948, qui demeure l’horizon moral de notre temps et qui fonde une « culture de la paix », pour les nations.

Selon une Recommandation du Conseil de l’Europe relative à l’enseignement et l’apprentissage des droits de l’homme dans les écoles (n° R (85) 7):

« La compréhension et l’expérience vécue des droits de l’homme sont, pour les jeunes, un élément important de préparation à la vie dans une société démocratique et pluraliste. c’est une partie de l’éducation sociale et politique, qui englobe la compréhension interculturelle et internationale. Les concepts liés aux droits de l’homme peuvent et doivent être assimilés dès le plus jeune âge ».

Les droits de l’homme sont objet de débats entre les hommes et enjeux entre les sociétés. éduquer aux droits de l’homme, c’est construire avec les élèves tout un ensemble de concepts et de principes permettant d’analyser des situations, et d’organiser les rapports entre les hommes.

J. Crinon, 1989, a établi à partir de la lecture d’un corpus, l’index des notions enseignées aux enfants des écoles: les différences culturelles, la dignité de la personne humaine, le droit à la vie, le droit à la sécurité, le droit à l’éducation, le droit à un travail librement choisi, le droit d’asile, les droits économiques et sociaux, l’égalité en général et entre les sexes, l’éloge de la différence, les exclusions, les handicaps, l’immigration, la liberté, notamment de circuler, la propriété, le racisme, la solidarité, le travail des enfants, l’universalité des valeurs.

Toute éducation aux droits de l’homme véhicule une éducation morale et civique pour notre temps, puisque sa finalité engage le respect du droit de chacun, quel qu’il soit, à être ce qu’il est. « La démocratie appelle une éducation. On ne naît pas démocrate, on le devient. La démocratie appelle une va de soi. C’est le produit de l’histoire, une construction de la raison, maintenue par la volonté.

Chaque génération doit la réinventer. Elle requiert donc une éducation qui comporte l’apprentissage de ce qu’est la politique, son pouvoir et ses limites », R. Rémond, (Le Monde du 15-06-93).

Suivant une recommandation du Conseil de l’Europe aux états membres, le ministère de l’Education nationale formule des suggestion afin que soient favorisés l’enseignement et l’apprentissage des Droits de l’homme dans les établissements scolaires.

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