PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

éCHANGE DE SAVOIRS (réseaux d’).
– La pratique des réseaux d’échanges de savoirs (RES) est née en 1971 à Orly, à l’initiative d’enseignants qui constatent la nécessité de liens sociaux et de l’ouverture de l’école sur la cité pour favoriser la réussite du plus grand nombre d’enfants et, en 1980 à évry, d’acteurs sociaux qui constatent l’isolement croissant, la dévalorisation, le non-accès à des démarches de formation permanente d’un certain nombre de citoyens. À partir de 1985, cette pratique s’est répandue rapidement : elle correspond à un besoin de communication sociale, elle permet de « faire tenir » les liens sociaux et de les restaurer ; elle favorise un décloisonnement social audelà des inégalités sociales et culturelles, C. Héber-Suffrin, 1994.

Les réseaux de formation réciproque et d’échange de savoirs appartiennent au champ des actions de formation, fondées sur un échange réciproque de connaissances, d’expériences de vie, de savoir-faire. Pour C. Héber-Suffrin, secrétaire générale du mouvement des Réseaux d’échange réciproque de savoirs, la démarche « appel aux intelligences », 1988, se résume en quatre propositions théoriques qui sont autant de principes d’action et de postulats : tout le monde sait quelque chose (mais pas tout) ; tout savoir peut se transmettre et tout le monde peut apprendre à transmettre ; transmettre son savoir est valorisant et cela facilite des relations égalitaires ; transmettre son savoir permet de s’inscrire ou de se réinscrire dans une dynamique de formation.

Il n’y a pas de rapport d’argent ou de service entre les personnes participant à l’échange mais exigence de réciprocité : ce n’est pas gratuit. L’échange de savoirs entre les personnes ou au sein d’un groupe dans les centres sociaux ou ailleurs, s’effectue sur le mode de la réciprocité ouverte : toute offre suppose une demande et toute demande est accompagnée d’une offre, à plus ou moins long terme.

« Lorsqu’on échange des savoirs », non seulement chacun s’enrichit du savoir de l’autre, mais aussi approfondit et développe son savoir propre. Il ne s’agit pas simplement d’une économie de troc ou de répartition, mais de création de savoir et, en plus, de l’expérience positive d’un « vivre ensemble » et d’un « faire société ».

Print Friendly
Categories: Le mot clef

Répondre