PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

La reconnaissance officielle par le gouvernement français de l’existence de discriminations
ethnico-raciales, en 1998, s’est faite avant tout sur l’accès à l’emploi. On peut voir à cela au
moins six raisons. Premièrement, après plus de vingt ans de réponse au chômage de masse par
l’insertion professionnelle, les politiques publiques sont surdéterminées par cette approche.

L’école publique, elle aussi, a été incitée à se rapprocher de l’entreprise en adaptant les élèves
à ses normes, et en développant « dispositifs d’insertion » et autres « périodes de formation en
entreprise ». Deuxièmement, l’impulsion européenne en faveur de l’action antidiscriminatoire
a largement porté sur le champ de l’emploi et du travail, engageant syndicat et
patronat dès 1995 à travers la déclaration de Florence, relayée en France en 1999 par la déclaration
de Grenelle. Troisièmement, les travaux sociologiques qui ont contribué à affirmer
cette problématique ont exclusivement porté sur l’accès à l’emploi, et parfois sur le « racisme
au travail »1, ainsi que les pratiques syndicales ou celles des « intermédiaires à l’emploi » face
aux discriminations. Cette orientation a été renforcée par une commande publique sur cette
question principalement organisée autour de la Direction de la formation et de l’emploi du
FAS-FASILD et de la DPM.

 

www.approches.fr/IMG/File/Ecoleetdiscrimination_unefrontiereinterieure.pdf

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