PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In PICARDIE :

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"Quelques points de conclusion
Cette dernière partie reprend synthétiquement les points clés de la monographie. La monographie n’ayant pas de vocation évaluative (cf. 1ère partie p.3), il ne s’agit pas ici non plus de formuler des préconisations, mais de poser quelques enjeux qui nous semblent centraux.
♦ Des constats partagés… une mise en débat/confrontation à envisager  Le regard que porte les professionnels et les jeunes sur le quartier est cohérent et reflète également assez fidèlement les indications du traitement statistique.
 L’enjeu se situe donc moins dans la connaissance des enjeux et des problématiques, mais plutôt dans leur mise en débat et la possibilité de confronter les regards, etc. La mise en place du centre social constitue ainsi une opportunité de débattre et d’échanger entre professionnels, jeunes et plus globalement habitants des difficultés/ressources du quartier (cette monographie peut modestement y contribuer)
♦ Une offre qui reste faible malgré sa diversité Plurielle et diverse, l’offre en direction des jeunes reste assez faible sur le quartier (les actions mises en oeuvre malgré la pertinence de la plupart d’entre elles ne comblent pas le déséquilibre d’offre en comparaison des autres quartiers/secteurs amiénois. Les actions favorisant l’insertion professionnelle et l’apprentissage de la démocratie sont quasiment inexistantes tout comme les actions d’accompagnement à la scolarité par les
acteurs du temps libre pour les 6/12 ans. Les nombreuses actions proposées par le Collège permettent de maintenir une offre en direction des 12/16 ans qui leur permettent de pratiquer des activités peu accessibles en hors temps scolaire).
 Un triple enjeu :
√ renforcer/densifier les actions de proximité ;
√ maintenir l’information directe auprès des jeunes afin que ces derniers « utilisent » plus massivement les dispositifs « ville entière » qui leur sont proposés ;
√ profiter du réseau d’acteurs de terrain et de leur engagement pour créer des passerelles entre les différentes actions (collège, service jeunesse, associations culturelles, Francas, DRE, etc.
♦ Des jeunes aux attentes et aux besoins clairement exprimés Clairs et lucides sur leur avenir et les projets qui les animent, les jeunes que nous avons rencontrés sont satisfaits et tirent profit des actions auxquelles ils participent et sont en attente d’un développement de l’offre de proximité. Leurs attentes sont parfois très élémentaires : un lieu pour se retrouver, des espaces
plus conviviaux pour flâner, etc. Mais les besoins qu’ils expriment sont avant tout « immatériels » : ils souhaitent d’abord d’être reconnus et considérés comme de « futurs adultes », pouvoir trouver des ressources, des coups de pouce pour « se faire
une place », « devenir grands » et « pouvoir vivre dans des conditions normales ». Leur vision de l’avenir n’est cependant pas « optimiste » : le risque de la précarité et l’éventualité du chômage ont été cités comme des craintes récurrentes. Quant au
regard qu’il porte sur le quartier, il est ambivalent : la convivialité, la solidarité et la densité des liens se conjuguent avec le cloisonnement, l’absence d’activités, de lieux et d’équipements pour les jeunes.  L’information et la mobilisation des jeunes à travers des canaux de communication adaptés (personnification, relais, arpentage, etc.) et l’évolution des postures et des
pratiques professionnelles constituent des pistes de réflexion et des chantiers pour l’avenir.
♦ Un réseau qui se renforce et se densifie L’engagement des acteurs de terrain (éducatifs, socioéducatifs, culturels, éducation
populaire, etc.) est une réalité que nous avons pu observer sur le terrain. Le binôme « chef de projet / animateur jeunesse » est un atout qui permet de mobiliser sur le quartier une double compétence : « développement social » (coordination,
information/qualification des acteurs, montage de projets, etc.) et « animation / mobilisation du public jeune ». Cette dynamique naissante à vocation à s’enrichir et se densifier autour du projet de centre social et sa future implantation dans le quartier.
On notera cependant que de nombreuses actions mises en oeuvre par les structures reposent sur des financements de politiques spécifiques, dont l’avenir est incertain ou portées par des acteurs dont le statut est assez précaire.
 Enjeux :
√ Consolider le réseau, en poursuivant et en consolidant la dynamique actuelle : par des projets communs, par des temps de travail/formation/qualification, etc.
√ Autrement dit, passer d’une coordination et d’une mise en réseau autour d’actions ponctuelles conviviales vers une coopération renforcée dans une logique de développement social.
√ Comme le rappellent les professionnels, le projet centre social (« un équipement au coeur du quartier », « un lieu qui fédère »).

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