PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Stratégie interministérielle renouvelée concernant la situation des gens du voyage – juillet 2013 :

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L’accès à l’école

Depuis une dizaine d’années le rapport à l’école des gens du voyage a considérablement évolué, l’école n’est plus un tabou et on ne peut que s’en réjouir. La plupart des parents (génération des 30-45 ans) qui, eux aussi, ont pratiqué l’école n’hésitent plus à envoyer leurs propres enfants dans les établissements d’enseignement. Aujourd’hui, on peut affirmer que tous les enfants en âge scolaire de l’école primaire sont scolarisés. Par contre, il reste des voies de progression au niveau du collège et surtout au niveau du lycée général ou du lycée professionnel. En ce qui concerne le ministère de l’éducation nationale, la toute récente réactivation (circulaire n°2012-143 du 02/10/12) du réseau des «centres académiques pour la scolarisation des enfants allophones nouvellement arrivés et des enfants issus des familles itinérantes et de voyageurs» (CASNAV) constitue la bonne réponse pour mettre sous tension le réseau éducatif en direction des enfants de voyageurs.

Des efforts doivent continuer à être poursuivis dans huit directions :

Développer la médiation scolaire. Sans une médiation scolaire affirmée et reconnue par tous les acteurs : familles des gens du voyage, collectivités territoriales et services de l’Etat concernés, les efforts de scolarisation des enfants du voyage perdent de leur portée. En effet, cette médiation qui suppose une coopération active et permanente entre l’inspection académique, la commune concernée et les services sociaux permet de lutter contre la non scolarisation et l’absentéisme en intervenant, si nécessaire, auprès des familles.

Établir un état des lieux de la scolarisation des enfants du voyage dans chaque inspection académique selon une méthodologie commune et recenser dans ce cadre les refus de scolarisation des communes.

Privilégier la scolarisation «en présentiel». Elle doit être favorisée dans tous les cas de figure, par rapport à une inscription au CNED.

Faire le point des dispositifs d’enseignement à distance (CNED, espace numérique de travail (ENT)etc..)pour envisager les réponses adaptées aux différentes situations.

Jeter des bases constructives du partenariat avec le CNED afin que les objectifs de l’institut soient en cohérence avec les orientations et les principes posés dans le cadre du pilotage national.

Favoriser la double inscription au CNED – établissement pour les enfants de voyageurs non sédentarisés ou semi sédentarisés. Une inscription à une forme d’enseignement à distance ne doit pas empêcher la fréquentation complète d’un établissement quand c’est possible.L’établissement fait le lien avec l’organisme d’enseignement à distance concernant la situation administrative et pédagogique de l’élève.

– Nécessité de mettre à plat les procédures d’inscription

– Introduire de la souplesse dans les procédures (inscriptions temporaires, inscription en alternance établissement / CNED, conventions de suivi)

Généraliser l’utilisation du «livret de suivi pédagogique» en créant un document national qui suivra l’enfant dans ses déplacements et permettre aux enseignants de connaître rapidement son niveau, ses acquis, ses difficultés et de valoriser sa progression dans les apprentissages.

Développer l’offre d’internat pour permettre aux jeunes voyageurs qui souhaitent poursuivre leurs études de le faire dans les meilleures conditions possibles.

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