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La 8ème édition de La France associative en mouvement confirme l’étonnante vitalité du monde associatif. Étonnante résistance face à la crise qui n’épargne pourtant pas les finances des associations avec la contraction des budgets publics. Étonnante résistance qui n’est pas la simple préservation d’un capital associatif déjà considérable (1,2 million d’associations) mais la poursuite d’une dynamique de croissance qui ne faiblit pas d’année en année. Par temps de crise, la croissance continue. Plus que jamais, car sous bien des aspects les associations offrent des réponses à la crise sociale, économique et même politique. Les principaux éclairages proposés cette année sur les créations d’associations, le bilan emploi ou le moral des troupes le démontrent clairement au plan national comme dans les ventilations régionales. Au chapitre de la démographie associative, on reste à des niveaux très élevés autour de 70 000 nouvelles associations chaque année même si l’on observe un léger fléchissement en 2009 par rapport aux dernières années qui ont battu des records. L’hypothèse n’est pas au retournement de tendance, car structurellement et sur le moyen terme, la courbe est très nettement ascendante, toutefois les effets de la conjoncture pourraient ralentir le rythme des créations annuelles. Concernant le bilan emploi, il est particulièrement favorable aux associations, surtout si on le compare au secteur privé. Le rythme de créations d’emplois y est nettement supérieur. Même s’il faut se garder des illusions d’optique des pourcentages, le secteur associatif a produit 330 000 nouveaux emplois au cours de la dernière décennie et plus de 30 000 pour la seule année 2009, soit une croissance de 22% contre 7% pour l’ensemble du secteur privé. Enfin, au chapitre des opinions des responsables associatifs, on notera avec intérêt que la grande majorité d’entre eux (78% pour les associations sans salariés et 68% pour les associations employeurs) estiment que leurs missions sont maintenues ou sortent renforcées par rapport à l’année précédente. C’est un gage d’avenir et plus personne ne doute du poids économique et social croissant des associations. Pourtant, en dépit de leur place et de leur incontestable notoriété dans l’opinion publique, elles restent les grandes absentes de la scène médiatique et politique. Une meilleure reconnaissance publique ne serait pas seulement une justice à leur rendre mais aussi un encouragement supplémentaire et un facteur d’attraction pour de nouveaux bénévoles.
ROGER SUE Sociologue, professeur à l’Université Paris V Descartes1

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Categories: 4.2 Société

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