PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

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Pour l’UNSA Éducation et ses syndicats, la réussite scolaire pour tous passe par un profond changement de notre système éducatif. Si davantage de moyens et de postes sont nécessaires, ils ne suffiront pas sans une transformation réelle à rendre notre École plus juste, plus généreuse, moins excluante. Ceci nécessite de prendre en compte la réalité des parcours éducatifs. Ainsi la séparation traditionnelle des systèmes de formation initiale en « primaire », « secondaire », « supérieur » ne correspond plus à la réalité des parcours de formation. La continuité de ceux?ci nécessite une reconstruction de l’ensemble.

Pour l’UNSA Éducation et ses syndicats, la réussite scolaire pour tous passe par un profond changement de notre système éducatif. Si davantage de moyens et de postes sont nécessaires, ils ne suffiront pas sans une transformation réelle à rendre notre École plus juste, plus généreuse, moins excluante. Ceci nécessite de prendre en compte la réalité des parcours éducatifs. Ainsi la séparation traditionnelle des systèmes de formation initiale en « primaire », « secondaire », « supérieur » ne correspond plus à la réalité des parcours de formation. La continuité de ceux?ci nécessite une reconstruction de l’ensemble.

Cette refondation passe par trois éléments :

  • la reconnaissance de la globalité de l’acte éducatif partagé entre l’École et le hors scolaire (famille, éducation populaire…) ;
  • l’instauration d’un socle commun rénové de compétences et de connaissances dont l’acquisition doit être due à chacun à l’issue de sa scolarité obligatoire ;

l’articulation bac – 3/bac +3+5 qui permet, dès le cycle terminal, des parcours diversifiés rendant possible une orientation choisie et valorisant l’apprentissage de l’autonomie.

ervice public de l’orientation
Le processus d’orientation doit aider les élèves et étudiants à mieux se connaître et mettre en valeur toutes leurs potentialités. L’orientation concerne les conseillers d’orientation?psychologues (COPsy) en raison de leur expertise spécifique mais tous les personnels doivent être formés à la dimension de
l’orientation.

Le service public de l’orientation prend naissance en formation initiale, en appui sur l’ensemble des pratiques de guidance citées préalablement. Les acteurs spécialisés de l’AIO (Accueil?Information?Orientation) ont vocation à prendre le relais tout au long de la vie et les CIO (centres d’information et d’orientation) représentent déjà pour les familles un lieu de recours extérieur aux EPLE. Dans la perspective de leurs mises en réseaux opérationnels, les CIO en sont les acteurs clés, puisqu’ils sont les seuls à oeuvrer au?dedans et au dehors de « l’École ». Sur les territoires, ils interviennent à l’interface du système de formation initiale, de l’insertion et l’emploi. S’ils détiennent une compétence particulière pour accompagner l’orientation du public «jeunes», elle ne se réduit pas à cela et se nourrit de ses contacts avec le public adulte et les autres acteurs de l’insertion et de l’emploi.

La sauvegarde des CIO, spécificité française dans le paysage de l’orientation tout au long de la vie (OTLV) en Europe et que d’autres nous envient, est un préalable à une organisation valide du Service public de l’orientation. La reprise d’un recrutement de COPsy en nombre suffisant, relevant du droit commun des personnels de l’Éducation nationale, est une garantie qu’ils puissent fonctionner.

Les CIO sont aujourd’hui exsangues et dans l’incapacité parfois de répondre aux besoins. Ils sont de ce fait l’objet de dénigrements permanents (quand on veut se débarrasser de son chien …). Ou alors, justement parce qu’ils seraient porteurs d’une vision complexe et humaniste de la question de l’orientation, ils sont accusés d’être porteurs d’une conception qualifiée de « psychologisante », alors qu’elle vise surtout à mettre la personne au centre de la démarche. Le développement des nouvelles technologies de l’information et l’évolution de la demande des usagers autorisent à envisager des organisations nouvelles qui mutualisent sur les territoires des services et des fonctions. Les formats doivent correspondre à l’analyse des besoins des résidants. Différents modèles peuvent coexister depuis des « maisons de l’orientation » qui réuniraient les acteurs publics locaux de l’AIO en mutualisant les ressources documentaires et des personnels d’appui, à des formats plus éclatés, qui prendraient appui sur les structures existantes.

Plus largement, dans le contexte actuel de la RGPP, nous craignons que la réunion des acteurs publics de l’AIO autour d’une conception de l’orientation tout au long de la vie, à laquelle l’UNSA adhère, centrée sur le besoin des personnes, ne soit celle d’ensembles vides et/ou de personnels précaires et sans véritable qualification professionnelle.

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