PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

[|« Un levier pour
faire évoluer le
système éducatif »|]

L’utilisation
des Tice dans
ce contexte
peut-elle
représenter
un atout ?

En effet, les Tice
représentent un
facteur de motivation
propre à susciter
les inscriptions
volontaires et à
entretenir l’assiduité.
Elles permettent
de diversifier les
supports et les
modalités
d’apprentissage,
d’aborder certains
points du programme
d’une façon différente,
plus attractive, en
aidant l’élève à
prendre du recul par
rapport à son propre
travail, en adoptant
en cas de difficulté
une pédagogie de
détour ou tout
simplement en
renforçant par des
exemples visuels
interactifs un concept
un peu abstrait.

Et l’individualisation de l’accompagnement
éducatif grâce aux Tice ?
Les outils numériques permettent de travailler à son
rythme, de revenir selon ses besoins vers les documents
et les aides proposées, de considérer l’erreur, de conserver
la mémoire des productions successives, de revenir sur la
tâche pour améliorer le résultat…

L’accompagnateur laisse
les élèves autonomes, favorise leur prise d’initiative dans un
certain nombre d’activités adaptées à leurs acquis et aux
compétences visées, comme le recommandent d’ailleurs
les deux derniers chapitres du Socle commun. Il gère plus
aisément l’hétérogénéité des groupes due au caractère
volontaire des inscriptions et se concentre sur des conseils
personnalisés. Les professeurs documentalistes ont
un rôle majeur dans l’initiation aux Tice notamment en
permettant aux élèves de s’approprier l’outil informatique.
On pense aussi au champ ouvert par les Tice
dans le domaine artistique…

Les pratiques artistiques de l’accompagnement éducatif
contribuent également à l’autonomie si difficile à évaluer.
Par exemple, elles bénéficient d’indicateurs très concrets
lorsqu’il s’agit de réaliser et monter des interviews pour
une émission de radio. L’outil informatique une fois
maîtrisé, les élèves reviennent fréquemment travailler sur
leurs productions, seuls, pendant leur temps libre.

Acquises
dans le contexte favorable d’un projet motivant, en
accompagnement éducatif, toutes ces compétences
sont a priori transférables au travail en classe. Pour conclure,
je dirai que les trois mots-clés de l’accompagnement
éducatif sont la complémentarité, la cohérence et
la continuité avec les enseignements, entre le 1er et le 2nd
degré, entre la vie scolaire et le projet éducatif local.

« Les trois mots-clés de l’accompagnement éducatif
sont la complémentarité, la cohérence et la continuité
avec les enseignements, le 1er et le 2nd degré,
la vie scolaire et le projet éducatif local. »

Comment définir
l’accompagnement
éducatif ?
Ouvert, au sein
des établissements,
aux élèves volontaires,
c’est un soutien gratuit
hors temps scolaire,
essentiellement assuré
par des enseignants.

L’aide aux devoirs,
les pratiques sportives
et artistiques sont au
coeur de cette action.
L’éducation nationale
répond ainsi à la demande
des familles et favorise
l’égalité des chances.
Dans un rapport de 2008,
l’Inspection générale
présente ce dispositif
comme un levier,
susceptible de faire
évoluer le système
éducatif dans
ses enseignements
et ses pratiques.

De plus, il influencerait
de manière positive
les représentations
que parents, élèves
et professeurs se font
les uns des autres.
Et par rapport aux autres dispositifs ?
L’accompagnement éducatif est une occasion
d’analyser les réponses déjà apportées par les
dispositifs complémentaires : PPRE, ateliers artistiques,
UNS , école ouverte. Il aide à mener une réflexion
avec les familles, les partenaires déjà très engagés
sur ce champ, les équipes de réussite éducative du plan
de cohésion sociale, les associations, les collectivités
territoriales compétentes…

Les établissements
n’ont cependant pas tiré un trait sur l’existant (clubs
de pratiques artistiques ou sportives ayant fait leurs
preuves…). De nombreuses formes d’accompagnement
à la scolarité, études, actions lecture, aide aux devoirs,
soutien, aide à la parentalité… existent déjà dans les
collèges, ceux de l’éducation prioritaire en particulier.
Il doit donc y avoir cohérence
entre plusieurs acteurs ?

La clé du succès : établir une forte cohérence entre
l’accompagnement éducatif et le projet d’établissement,
les orientations pédagogiques des disciplines, l’enseignement.
C’est aussi chercher à établir une continuité école-collège,
une cohérence des propositions entre temps scolaire et
hors-temps scolaire, une synergie des interventions de l’équipe
enseignante et des acteurs municipaux ou associatifs
du projet de réussite éducative… Bref, penser le projet éducatif
local au niveau de la ville ou du quartier, car les enseignants
ne sont pas les seuls à intervenir. La mission d’éducation
est une responsabilité partagée !

« Un levier pour
faire évoluer le
système éducatif »
Hélène Mathieu, Inspectrice générale de l’éducation nationale.

[Lire le document…->http://www.doctice.fr/doctice_n2.pdf]

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