PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

Le Réseau français des villes éducatrices renouvelle son bureau et
affirme son inquiétude face aux réformes engagées par le gouvernement
Le congrès du RFVE (Réseau français des villes éducatives) s’est tenu à Nanterre (Hauts-de-Seine) les 4 et 5 juillet 2008. À cette occasion, l’association a renouvelé son bureau et élu à l’unanimité Yves Fournel, l’adjoint au maire de Lyon à l’éducation, à la petite enfance et à la place de l’enfant dans la ville, à la présidence. La vice-présidence revient à Gwénaële Hamon, adjointe chargée de l’éducation et de la jeunesse à la ville de Rennes. La responsabilité du poste de trésorier reste entre les mains de Maïté Sanchez, maire adjoint, déléguée à l’éducation et à l’enfance de la ville de Perpignan.

Un appel en 5 points a également été adopté.

Le premier point met l’accent sur les difficultés rencontrées par les communes dans la mise en oeuvre « de la réforme du calendrier scolaire, de la mise en place des heures d’aide personnalisée pour les élèves en difficulté, de la montée en charge de l’accompagnement éducatif dans tous les collèges et dans les écoles relevant de l’éducation prioritaire, des stages de remise à niveau pendant les vacances et enfin de la création du droit d’accueil en cas de grève des enseignants ».

« Après deux rencontres avec le ministre et son cabinet, nous ne pouvons que regretter et constater son mépris pour les conséquences de ses décisions », regrette l’association. Elle dénonce également le fait qu’ « il n’y a pas eu d’écoute et de véritable concertation » entre le ministre et les communes.

Le second point exprime la volonté de l’association « de mettre à profit l’année scolaire 2008/2009 pour expérimenter, construire les modalités d’une coopération bien comprise avec l’éducation nationale ». Le réseau souhaite mettre en avant le bilan des actions déjà construites depuis des années.

Le RFVE demande donc au gouvernement:

– « le report de la mise en œuvre définitive de la modification uniforme du calendrier scolaire national, de la mise en place unilatérale des heures de soutien sur le temps scolaire, de la remise en cause de la scolarisation des 2-3 ans, de la généralisation de l’accompagnement éducatif et des stages de remise à niveau pendant les vacances »;

– d’accorder en urgence des dérogations pour les villes qui sont
organisées sur une semaine de quatre jours et demi « et de ne pas imposer un seul modèle pour la journée et la semaine scolaire »;

– que les PEL soient reconnus comme un « cadre de coopération,
d’articulation et de contractualisation pérenne entre l’éducation
nationale, l’état et les communes »;

– de déléguer l’accompagnement éducatif aux communes « qui en ont exercé la compétence jusqu’à présent », ceci dans un souci de cohérence;

– le maintien du financement des actions de « réussite éducative » et la garantie du financement après 2009;

– « l’intégration des stages de remise à niveau pour les élèves en
difficulté dans un parcours éducatif cohérent. »

Le RFVE critique le projet de loi sur le droit d’accueil pour les
enfants des écoles publiques du premier degré, adopté le 26 juin par le Sénat. Le RFVE met en cause notamment le transfert des charges sur les communes, le transfert de la responsabilité civile et pénale sur les maires ainsi qu’une compensation financière trop faible. Le RFVE annonce également dans ce point son soutien aux positions de l’AMF et de l’AMGVF
(L’AEF n°98768 ).

Enfin, le RFVE appelle les « villes et tous les acteurs de l’éducation à
se rencontrer » et à organiser des « assises de l’éducation ». Le réseau invite également les acteurs « Ã  participer aux Rencontres nationales de l’éducation de Rennes les 7, 8 et 9 octobre 2008, dont le réseau sera partenaire et qui seront l’occasion de tirer un bilan de la rentrée pour les villes éducatrices ».

Le mouvement international des villes éducatrices est né lors d’un
congrès international organisé en 1990 par Barcelone sur le thème « la ville éducatrice pour les enfants et les jeunes », au cours duquel 70 villes de 21 pays signèrent une charte, la « déclaration de Barcelone ».

Pour sa part, le réseau français s’est constitué en association en 1998.
Il présente la particularité d’accueillir à la fois des élus et des
responsables de services éducatifs. Une cinquantaine de villes et de communautés urbaines en sont aujourd’hui adhérentes.

Réseau français des villes éducatrices Direction Générale Education Quartiers Citoyenneté Hôtel de Ville BP 3126 350031 Rennes Tel : 02 23 62 21 94 Fax : 02 23 62 21 99 Mail : [cmeslif@ville-rennes.fr->http://cmeslif@ville-rennes.fr]

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Categories: Généralités et ARF

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