PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

Le 21e siècle invente-t-il de nouvelles mobilités ? La multiplication des déplacements et les exigences du développement durable se concilient-elles ? Les phénomènes de changement climatique, de pollution atmosphérique, de congestion des centres urbains partout sur la planète placent désormais les individus et les collectivités devant l’injonction de changer leurs habitudes de mobilité.

Des choix s’offrent à nous : nous déplacer moins (en laissant la voiture au garage), nous déplacer mieux (en partageant les véhicules), nous déplacer différemment (en combinant différents modes de transport ou en faisant appel aux technologies de l’information et de la communication). Les ouvrages collectifs présentés ici explorent, pour l’essentiel, les formes contemporaines de la mobilité spatiale en soulignant leurs innovations et les résistances au changement.

De l’hypermobilité à l’hypomobilité.

L’ouvrage dirigé par les Européens du Nord Fred Dervin et Aleksandra Ljalikova tente le tour de force de rassembler dix études éclectiques sur différentes facettes de la mobilité. Certaines constituent des mises au point ; d’autres, des portraits. La plupart de ces contributions s’inscrivent dans le sillage des travaux du sociologue britannique John Urry, qui dans sa Sociologie des mobilités, traduite en 2005, considère les mobilités comme le centre de la vie en société.

Si l’essor de la mobilité fait consensus chez les auteurs de Regards sur les mondes hypermobiles, tel n’est pas le cas de l’hypermobilité, encensée par certains, nuancée par d’autres. L’hypermobilité désigne, plus qu’une mobilité exacerbée, une compétence à se mouvoir de multiples façons, en personne mais aussi à distance (p. 81). Cette nouvelle compétence est définie d’après les analyses rassemblées par Sylvain Allemand, François Ascher et Jacques Lévy dans Les sens du mouvement. À la lecture des auteurs de Regards sur les mondes hypermobiles qui valorisent l’hypermobilité, on ne peut s’empêcher de penser que les individus hypermobiles sont sans doute aussi bien nantis.

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