PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

Le minimum dû:

Dix ans après l’ouverture du marché des télécommunications à la concurrence, la volonté, chez les élus, d’aménagement numérique du territoire ne faiblit pas. Avec plus de cent réseaux d’initiative publique (RIP) opérationnels, en construction ou en projet, le service public est bien, désormais, l’apanage des collectivités et non plus celui de France Télécom.

Partout en France, les RIP accélèrent le dégroupage, favorisent l’émergence de nouveaux services, dessinent une société où les TIC sont devenues des éléments structurants, pour garder ou attirer des activités, mais aussi des habitants… »Aujourd’hui, lorsque les gens choississent une maison ou un appartement, ils regardent s’il existe un distributeur de billets et un boulanger à proximité…et l’ADSL observe Hervé Carlier, DGA du conseil général de l’Oise. Compte tenu des phénomènes migratoires de notre région, c’est devenu vraiment important. Notre credo c’est que le service public de l’ADSL est le minimum que nous devons au citoyen aujourd’hui. »


fracture numérique:

Ardèche, Ariège, Lozère, Manche: les départements les plus ruraux multiplient les initiatives, tandis qu’en zone urbaine, le très haut-débit (THD) est désormais l’objectif premier.

Après le Sipperec, le Sicoval, Pau et les Hauts-de-Seine, le Grand Lyon pourrait bientôt se lancer dans le ‘tout fibre », mais n’a pas souhaité répondre à nos questions. Avec le risque de disparités fortes entre les collectivités les plus actives et celles qui hésitent encore à franchir le pas: « Plus que jamais estime Philippe Le Grand, directeur du syndicat mixte Manche numérique, l’intervention publique est nécessaire. Les fractures numériques vont s’amplifier. Entre notre département, qui permettra à ses habitants de bénéficier d’un accès 1 Giga à 30 euros par mois, et les départements innovants où 0% de la population bénéficie du THD, les PIB départementaux ne pourront pas être les mêmes! »

Nouveaux outils:

La loi de Modernisation de l’économie devrait faciliter le déploiement des RIP en permettant, notamment, l’accès aux infrastructures de France Télécom et Numéricable. La recherche d’infrastructures ou la mutualisation des travaux de génie civil sont d’autres éléments clés, qui font émerger de nouveaux acteurs: les syndicats d’électrification. Enfin, le dégroupage des sous-répartiteurs, amendement du sénateurs (UMP) Philippe Leroy, devrait imposer un financement public à 100%/

Du côté du câble:

Après avoir longtemps piétinés, les choses semblent évoluer. La stratégie de Numéricable va-t-elle changer? C’est l’hypothèse des collectivités, qui estiment que le câblo-opérateur, qui n’est pas le champion du haut-débit, ne pourra plus longtemps faire l’économie d’une offre de gros.


Plus de 100 réseaux d’initiative publique:

L’Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel (Avicca) recense 102 projets de réseaux d’initiative publique déclarés, dont 58 en exploitation, 32 en construction et 12 faisant l’objet d’une procédure d’attribution. 11 sont portés par des régions, 40 par des départements, les autres par des villes ou des intercommunalités. Le modèle concessif est largement dominant avec 25 DSP concessives et 10 en affermage. 21 réseaux sont exploités en régie. L’investissement global s’établit à 2,150 milliards d’euros dont 1,043 milliard de financement public.

selon Avicca

Dossier réalisé par Frédéric Moreau et Danielle Van Santen

La Gazette, 22 Septembre 2008

Print Friendly

Répondre