PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

La notion d’objectif est issue du modèle behavioriste de l’apprentissage, hérité de B-F Skinner et Watson. L’objectif se définit comme le résultat escompté, par opposition au but qui énonce le résultat recherché. Un objectif général se transforme et se hiérarchise en objectifs opérationnels – objectifs intermédiaires, de court-moyen et long terme. Dans le langage courant, les notions, de fin, but, objectif sont tenus pour quasi synonymes. En pédagogie, la fin désigne un but ultime; le but une intention générale; et l’objectif fait référence à un résultat particulier poursuivi par un programme, résultat défini par ce que l’élève doit apprendre. La taxonomie de B-S Bloom distingue trois types d’objectifs: cognitif, psycho-moteur, affectif.

 

G. De Landsheere, 1992, définit les objectifs de maîtrise, les objectifs de transfert et les objectifs d’expression (créativité. "La définition des objectifs est à la fois le point de départ pour la préparation d’une activité éducative, et le point d’arrivée, pour évaluer les résultats de cette action".

 

Tout but n’est pas un objectif. Souvent la confusion est faite entre la pensée par l’objectif et le fonctionnalisme: on parle objectif alors que ce qu’on pose, c’est le schéma moyen-fin, J.Vial, 2001.

 

Pour l’analyse des situations didactiques, certains auteurs ont recours à la notion "d’objectif-obstacle": "dont la fonction unifacatrice découle du couplage dialectique à établir entre connaissance des évolutions historiques, des significations scientifiques, des difficultés psychologique", Martinand, 1986. P.Meirieu, par exemple, reprend le couple objectif/obstacle dans le cadre de la conception de situations-problèmes. Il s’agit en qulque sorte ici, de transformer l’objectif-obstacle en "obstacle-objectif".

 

Dans l’éducation, la notion "d’obstacle épistémologique" est méconnue, constatait G.Bachelard à propos de La formation de l’esprit scientifique, 1938, "J’ai souvent été frappé du fait que les professeurs de sciences, plus encore que les autres si c’est possible, ne comprennent pas qu’on ne comprenne pas. Peu nombreux sont ceux qui ont creusé la psychologie de l’erreur, de l’ignorance et de l’irréflexion". G.Bachelard décrivait la rupture épistémologique qui fait passer de "expérience première" et de la "connaissance commune" au savoir scientifique.

 

Une démarche par objectifs vise à concilier quatre logiques contradictoires: celle des contenus, celle de l’apprentissage, celle de l’exposition (présentation des contenus), enfin, celle de mise en oeuvre des connaissances.

 

 

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