PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

« L’économie va poursuivre sa tertiairisation. Si dans l’industrie proprement dite, les créations d’emploi devraient rester limitées, les emplois de service (y compris de services à l’industrie) vont se développer »/. Réfléchissant à l’évolution économique de 2005 à 2015, le rapport conjoint de la Dares (Olivier Chardon) et du Centre d’analyse stratégique (Marc-Antoine Estrade) apporte un mélange de bonnes et de mauvaises nouvelles qu’il con,vient de faire connaître aux lycéens préparant leur orientation.

Selon le rapport, il n’y aura ni baisse de la population active, ce qui a un intérêt certain pour les futurs retraités, ni pénurie de main d’œuvre. Il confirme le maintien du chômage des jeunes à l’horizon 2015 :
730 000 sorties par an du système éducatif feront face à 630 000 départs en retraite. Si la situation de l’emploi va fortement s’améliorer pour ces raisons démographiques, l’écart demeure entre les deux courbes.
En 2015 le taux de chômage des jeunes deux ans après la fin des études ne sera plus « que » de 18% contre 22% en 2005.

Quels métiers vont recruter ? On aura besoin d’aides à domicile (+ 200 000), d’informaticiens (+ 150 000), d’aides soignants (autant), de cadres administratifs
(+ 130 000), d’employés administratifs (+ 100 000), de cadres commerciaux (+ 97 000 mais pas de vendeurs !), de personnels de manutention (+ 92 000), d’employés de maison (+ 80 000) et d’infirmiers (+ 80 000).

Ce que nous annoncent donc les experts du gouvernement c’est à la fois la fin du chômage des plus qualifiés et une forte demande de main d’œuvre peu qualifiée. Les experts ne croient pas en une mutation économique. Le taux de chômage des bacs +2 et +3 serait de 2% en 2015, celui des bacheliers de 21%, 25% des cap-bep et 56% des sans diplôme ou BEPC. DE fait les experts imaginent l’école de 2015 quasi à l’identique de celle de 2005 : le volume de sortants de l’enseignement supérieur, celui des bacheliers ou celui des sans qualification ne bougeraient quasiment pas.

Par rapport à l’étude du Haut Comité Economie Emploi parue l’an dernier, le besoin en diplômés est moins important. En même temps la situation de ces derniers est promise à un meilleur avenir. Ce paradoxe résume une France socialement immobile et qui continuerait à fabriquer massivement
de l’exclusion sociale.

L’étude

[http://www.travail.gouv.fr/actualite-presse/dossiers-presse/rapport-les-metiers-2015-est-paru-4120.html->http://www.travail.gouv.fr/actualite-presse/dossiers-presse/rapport-les-metiers-2015-est-paru-4120.html]

Rappel : les études antérieures

[http://www.cafepedagogique.net/dossiers/r2006/genp61.php#a5->http://www.cafepedagogique.net/dossiers/r2006/genp61.php#a5]

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