PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

De 17h30 à 19h30

Avec Lydie HEURDIER DESCHAMPS sur le thème:

« La temporalité de la politique nationale d’éducation prioritaire« 

au Conseil Régional Ile de France

14 rue du Dr Lancereaux (salle 600) 75008 Paris

Métro Miromesnil ou Saint Philippe du Roule

Résumé

A travers l’étude exhaustive des textes, études et rapports officiels parus entre 1981 et 2000, une temporalité de la politique nationale d’éducation prioritaire apparaît nettement. Elle est mise en regard avec les politiques suivies par les services déconcentrés de l’Etat (rectorats, inspections académiques), dans trois départements métropolitains (Eure-et-Loir, Ille-et-Vilaine, Seine-Saint-Denis), aux caractéristiques socio-démographiques et scolaires très contrastées.

Trois monographies permettent d’appréhender le pilotage local de la politique ZEP et le rôle des autorités de tutelle, l’évolution des collèges classés, l’impact de l’offre de formation. La politique de discrimination positive était la première étape de la rénovation du système éducatif voulue par Alain Savary ; elle a permis d’introduire progressivement de nouveaux paradigmes : autonomie des établissements, responsabilisation des acteurs, projet de zone, partenariat, liaisons interdegrés, contractualisation, évaluation.

La comparaison des trois territoires au regard du cadrage national met au jour des points saillants. La question des moyens et l’évolution de la carte, en expansion considérable mais disparate, ressortent fortement mais d’autres thèmes apparaissent : effets de la sectorisation, présence de l’enseignement privé, absence de mixité sociale, ségrégation urbaine, liens avec la politique de la ville. Le rôle des militants pédagogiques, celui du CRESAS et de l’OZP, confirment que derrière la politique d’éducation prioritaire, c’est bien la question de la démocratisation de la réussite scolaire dans le cadre de la scolarité obligatoire qui est réinterrogée.

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