PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

PC,tablettes, tableaux blancs interactifs, intranets et clouds dédiés: l’éventail des TICE (Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement) ne cesse de s’élargir, mais la France reste pour l’instant à la traîne sur le sujet au niveau
européen. De nombreuses disciplines gagneraient pourtant à pouvoir s’appuyer sur des outils technologiques qui rendent plus aisés l’enseignement, l’apprentissage et le partage des connaissances. La combinaison de contraintes budgétaires et administratives retarde l’adoption de ces outils, mais les choses pourraient enfin bouger dans les mois qui viennent. En effet, malgré la crise économique, les investissements TICE sont maintenus, et de nombreux projets devraient prochainement aboutir, que ce.soit en matière d’équipements ou de fourniture de contenus pédagogiques numériques. L’optimisme reste donc de mise. Tour d’horizon.
Les constatations établies lors de la remise du rapport Fourgous sur les TICE (Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement) en 2010 restent encore valables aujourd’hui. Les établissements scolaires français ont un niveau d’équipement très moyen en solutions numériques, mais, surtout, les usages des TIC dans l’activité des enseignants sont très faibles.
A tel point que, comme le soulignait ledit rapport, la France se situe au 24ème rang en Europe en ce qui concerne l’accès à l’outil numérique et sa maîtrise dans un contexte pédagogique. Le deuxième rapport Fourgous, remis en début d’année 2012, souligne une prise de conscience des acteurs de l’éducation depuis le premier rapport, mais les usages n’ont pas énormément augmenté. « Il est nécessaire d’accompagner les enseignants afin qu’ils s’approprient les supports numériques, qu’ils s’en servent comme leviers pour innover dans leurs pratiques pédagogiques, pour développer chez les élèves la confiance, le goût de l’apprentissage et pour leur permettre à tous de réussir », indique le rapport. Le gouvernement actuel a semble-t-il bien compris les enjeux que représente une intégration plus concrète du numérique dans les différents niveaux d’enseignement scolaire. Les TIC figurent en effet en bonne place dans le rapport de concertation pour la refondation de l’école de le République remis début octobre à Vincent Peillon. De nouveaux chiffres viennent d’ailleurs éclairer la réalité de l’usage actuel des TIC dans l’éducation. Ainsi, aujourd’hui, 21 % des enseignants utilisent les TIC au moins une fois par semaine avec leurs élèves (au Danemark, l’usage des TIC est obligatoire dans toutes les matières). Mais 97 % d’entre eux estiment désormais que les outils numériques permettent d’améliorer la qualité pédagogique de leur enseignement A condition qu’il n’ait pas été obtenu sous la torture, ce chiffre est porteur de beaucoup d’espoirs pour une amélioration rapide de l’usage des TIC !

Un contexte désormais plus favorable

"L’éducation reste évidemment une des grandes priorités de l’Etat et le projet de loi qui suivra, en novembre, la concertation pour la refondation de l’école, intégrera inévitablement une composante numérique", explique Thierry Coilhac, directeur-adjoint de l’anticipation stratégique en charge de l’éducation chez Orange Business Services, "d’ailleurs, les collectivités devraient être responsabilisées sur le numérique à l’école, ce qui laisse à penser que ce marché devrait plutôt augmenter". D’autant plus que le contexte technologique est plutôt favorable. D’une part, en matière de terminaux, les tablettes semblent faire l’objet d’un véritable consensus et sont considérées comme un équipement très adapté pour l’enseignement. D’ailleurs, le rapport établi suite à la fourniture de tablettes aux collégiens de Corrèze l’année dernière démontre clairement les avantages des tablettes par rapport aux PC dans un environnement éducatif. D’autre part, la "cloudisation" des services va permettre des déploiements d’applications plus simples, ce qui va incontestablement constituer un facteur d’accélération de l’adoption des services TIC par les enseignants et les élèves. De plus, les réseaux sociaux peuvent aussi favoriser l’accès aux ressources pédagogiques, leur diffusion, voire leur création. "Nous croyons aussi beaucoup au cartable numérique", poursuit Thierry Coilhac, "nous avons d’ailleurs mené une expérimentation très concluante en la matière dans l’académie de Versailles". En effet, l’opérateur a initié, en partenariat avec les collectivités locales concernées, le projet TEN (Tablettes Elèves Nomades) qui a permis d’équiper les élèves de quatre collèges avec des tablettes (WiFi et 3G) qui sont devenues de véritables cartables numériques. "Tous les professeurs ont utilisé la solution à des degrés divers", indique Thierry Coilhac, "il devient évident que les tablettes peuvent vraiment devenir l’outil universel de l’écolier". OBS, qui avait participé en 2010 au projet Ecole Numérique Rurale (7000 écoles équipées de PC et de tableaux blancs interactifs dans des communes de moins de 2000 habitants). compte bien désormais accompagner les collectivités et les établissements dans leurs déploiements de tablettes. Mais l’opérateur veut aussi être présent du côté des contenus. Il a lancé en mars, en partenariat avec le CNED, un service gratuit d’apprentissage de l’anglais en ligne, baptisé English By Yourself. Et il travaille sur d’autres projets de services, notamment sur du soutien scolaire en ligne et sur l’accès simplifié à des ressources pédagogiques. "Nous y réfléchissons avec une entité du ministère", indique Thierry Coilhac, "du reste, nous travaillons aussi sur des projets de contenus professionnels pour des besoins de formation continue, et nous devrions lancer un service dans ce domaine au premier trimestre de l’année prochaine".

La tablette, terminal-roi de l’enseignement ?

SFR Business Team affine lui aussi les propositions de valeur sur lesquelles il peut le mieux se positionner. "L’éducation représente un marché assez complexe, comme tout marché public", souligne Laurent Charon, responsable de développement d’écosystèmes pour la direction de l’innovation, "la principale dynamique a été créée autour des ENT (Espaces Numériques de Travail, ndlr). mais nous avons aussi observé l’intérêt incroyable du monde de l’éducation pour les tablettes qui matérialisent l’idée du cartable numérique, c’est la nouvelle ardoise en quelque sorte !". L’opérateur est notamment partenaire depuis 3 ans de déploiements dans le département du Rhône où, cette année, une vingtaine de collèges ont été équipés de tablettes. "Plus globalement, le numérique à l’école recouvre un ensemble d’éléments, principalement un terminal pour l’élève, un ENT, un tableau interactif, des contenus et, bien entendu, un réseau performant", résume Laurent Charon, "il s’agit donc pour les fournisseurs, dont nous faisons partie, de faire les meilleures propositions possibles dans un contexte décisionnel compliqué". En effet, le fameux ‘mille-feuilles’ territorial français veut que les compétences soient partagées (les communes sont en charge des écoles, les départements des collèges et les régions des lycées) et. évidemment, les différents élus ne voient pas forcément les choses de la même façon. Difficile d’aboutir dans ces conditions à une véritable harmonisation des déploiements. "De plus, sur le secondaire, il est très difficile aujourd’hui d’arriver avec un groupement d’acteurs, car les appels d’offres sont trop saucissonnés ", estime Laurent Charon, "mais nous avons néanmoins conçu une offre d’ENT en partenariat avec Sopra". L’opérateur s’apprête également à lancer une offre clé en mains (avec ses partenaires ICS Learning, Maxicours, Smart Technologies et Leasecom) pour adresser le marché du primaire Cette offre packagée, qui sera intitulée "e-ecole pour tous", regroupera du matériel, des logiciels, de la maintenance, de la formation et de l’accompagnement pour les communes et les communautés de communes qui ne disposent pas des compétences suffisantes pour traiter la question du numérique elles-mêmes. Cette offre est actuellement en test dans une école de Saint-Jean de Thouars (79) et devrait être commercialisée dans le courant de ce mois de novembre.

Les Espaces Numériques de Travail en plein essor

"Le développement des ENT a été très lent pour l’instant, mais il semble que les choses vont aller plus vite désormais",assure Gérard Puimatto,  directeur-adjoint du CRDP de l’académie d’Aix-Marseille, "tout le monde commence à travailler dans le même sens". Effectivement, les projets d’ENT semblent se succéder les uns aux autres actuellement. La communauté urbaine de Bordeaux vient d’ouvrir le sien pour ses neuf communes, l’agglomération nantaise va en lancer un avant la fin de l’année alors que celui de la région PACA est en cours de finalisation pour les 180 lycées concernés. Pour rappel, l’ENT des lycées d’ile-de- France, baptisé Lilie, est en service depuis près de 2 ans (pour un investissement total de 20 millions d’euros). Selon les directives du ministère, les ENT (véritables portails qui permettent notamment d’accéder aux notes, aux cahiers de texte, à des documents mis en ligne par les enseignants), sont de plus en plus tournés vers un accès plus large aux ressources éditoriales. "Il faut que les ENT permettent d’accéder à une multitude de contenus, mais derrière il faut gérer les abonnements et cela constitue une grosse nouveauté pour les CRDP ", explique Gérard Puimatto. Ce sont donc des prestataires extérieurs qui s’en chargent, comme le groupe Jouve par exemple. "La gestion de catalogues et la gestion d’abonnés constituent une réelle demande du monde éducatif ", explique Hervé Essa, directeur commercial international des services éditoriaux du groupe Jouve, "d’autant plus que les pratiques éditoriales vont considérablement évoluer dès l’année prochaine". En effet, alors que les premiers ouvrages numériques ont essentiellement été conçus sur la base des versions papier, les éditeurs vont aller plus loin dans l’utilisation des possibilités qu’offrent les TIC. D’une part, ils vont pouvoir sortir une version élèves et une version enseignants d’un même ouvrage. Mais, surtout. ils vont commercialiser des éditions à la carte, c’est-à-dire fournir du contenu en fonction des terminaux sur lesquels il sera utilisé (PC, tablettes, tableaux blancs interactifs) et des besoins des établissements. "Finalement, aujourd’hui, ce sont les éditeurs qui cherchent les meilleures applications pédagogiques des outils numériques", estime Hervé Essa, "depuis 2008, ils ont déjà testé différentes options". Nathan et Hatier ont notamment créé des livres numériques pour les collèges. Ceux-ci offrent la possibilité de naviguer entre les différentes parties d’un texte et permettent aux enseignants de faire des focus sur certains aspects du sujet. Le groupe Jouve a lui aussi beaucoup investi en R&D sur le numérique ces dernières années et fournit désormais différents outils adaptés pour le secteur de l’éducation, notamment des players de livres interactifs (disponibles pour iOS, Android et Windows 8).  "Le marché est technologiquement prêt, les tablettes sont considérées comme de parfaits compléments des tableaux blancs interactifs et le cloud va sûrement  simplifier encore la distribution des contenus éducatifs", se réjouit Hervé Essa.

Le France dernier de la classe sur les (TBI)

Justement, Smart Technologies, un des principaux fournisseurs de TBI (Tableaux Blancs Interactifs), vient de lancer son application Smart Notebook pour iPad. Celle-ci va permettre aux élèves et aux enseignants de passer facilement du TBI à la tablette, c’est-à-dire d’un apprentissage destiné à l’ensemble de la classe à un apprentissage personnalisé. "Néanmoins, sur les TBI, la France est à la traîne de toute l’Europe", rappelle Richard Ramos, p-dg de Smart Technologies France, "en Russie, le
gouvernement a lancé un plan d’investissements portant sur plusieurs milliers de TBI pour les écoles, en Turquie aussi, même l’Espagne a décidé d’investir dans des solutions numériques pour l’éducation, preuve que la conjoncture économique n’est pas rédhibitoire, il faut avant tout une volonté politique claire et des actions des élus locaux". Outre ses TBI, Smart Technologies fournit le logiciel permettant d’intégrer, via une interface simple basée sur des widgets, les ressources des éditeurs. En France, le fabricant a notamment fourni récemment le conseil général du Loir et Cher, qui a acheté des SmartBoard 685 (TBI haut de gamme) pour tous ses collèges, et celui de la Somme qui a acquis 400 Smart-Board 680.  "Nous sommes effectivement parmi les derniers de la classe en termes de taux d’équipement en TBI en Europe", confirme Mathieu Laville, country manager chez PolyVision,  "mais les choses semblent avancer, l’UGAP (la centrale d’achat public, ndlr) vient de passer un appel d’offres de 70Me pour les deux ans qui viennent ". PolyVision se positionne sur le marché des TBI avec des produits ayant la même forme que les tableaux traditionnels, ce qui constitue une réponse efficace à la réticence d’une partie des enseignants de changer d’outils."Le tableau triptyque, qui dispose de volets à l’ancienne, représente d’ailleurs 80 % de nos ventes et c’est une spécificité du marché français", explique Mathieu Laville. Cela n’empêche pas PolyVision de travailler sur différents projets très innovants, notamment un mur interactif en acier émaillé avec le CRDP de Versailles. Ce mur permet de faire travailler 4 à 5 élèves au tableau. Par ailleurs, le fabricant commercialise Eno Play, un add-on destiné à améliorer le son dans les classes, ce qui est important pour l’apprentissage des langues notamment. Alors que sur la plupart des TBI, le son est diffusé par l’intermédiaire d’enceintes situées autour du tableau, le système Eno Play repose sur des électrodes installées derrière le tableau qui transforme celui-ci en enceinte géante. "Notre objectif de croissance est bien entendu basé sur la vente de TBI, mais aussi sur la promotion d’une offre globale destinée à répondre aux besoins des salles de classe", explique Mathieu Laville.

Les éditeurs très intéressés par l’éducation

Côté éditeurs, Microsoft semble avoir fait du marché de l’éducation une de ses priorités pour les prochaines années. Sa filiale française a d’ailleurs commandé en début d’année une étude à IPSOS sur la perception de l’utilité des TIC par les parents d’élèves et les élèves Il en ressort que 80 % d’entre eux estiment que l’usage d’outils numériques permet de mieux se préparer à la vie professionnelle. "Il s’agit pour nous de proposer des solutions pour que les 12 millions d’élèves disposent d’un accès plus facile à l’information», explique Christophe Desriac, directeur éducation pour Microsoft France, "et puis nous devons aussi promouvoir le fait que les TIC facilitent le fonctionnement de l’écosystème élèves-parents-enseignants, et qu’ils peuvent permettre aux enseignants de retrouver le plaisir d’apprendre et de faire apprendre". Dans cette perspective, l’éditeur pousse son offre Office 365 pour l’éducation, package collaboratif destiné aux élèves, aux enseignants et au personnel administratif. "Nous avons également une offre Windows Multipoint Server, destiné aux écoles primaires, qui autorise de connecter jusqu’à 20 écrans à une unité centrale, ce qui permet à l’enseignant de gérer les écrans de ses élèves et à l’établissement de réduire les coûts", poursuit Christophe Desriac. S’agissant des universités et des grandes écoles, Microsoft promeut son Imagine Cup, qui est un challenge invitant les étudiants à développer des applications sur des thèmes définis. D’ailleurs les étudiants de Supinfo sont en général très à leur aise dans ce challenge. "Notre ambition est aussi de participer à la réflexion globale sur l’éducation, de réfléchir à la conduite du changement dans les écoles grâce aux technologies ", explique Christophe Desriac. D’ailleurs, d’une manière générale, les éditeurs essayent de mieux répondre aux besoins de l’éducation, y compris les éditeurs de solutions de sécurisation. "L’éducation est le secteur sur lequel nous avons la meilleure part de marché aux Etats-Unis", indique Christophe Jourdet, directeur Europe du sud et Afrique d’Absolute Software, "l’équipement informatique déjà très présent dans les universités et les grandes écoles redescend de plus en plus vers les lycées, les collèges et même les écoles, il devient par conséquent important pour tous ces établissement de sécuriser et de gérer les terminaux utilisés par les élèves". En effet, les tablettes qui sont de plus en plus souvent achetées par des conseils généraux ou régionaux restent la propriété des établissements auxquels elles ont été allouées. Ces derniers doivent donc mettre en place les moyens nécessaires pour administrer ces terminaux qui, en plus, sont emportés par les élèves le soir. Les établissements sont donc confrontés à une problématique assez proche de celle du BYOD [Bring your own deviee. pratique consistant à ce que le collaborateur travaille avec son propre terminal] dans les entreprises, puisqu’il leur faut aussi éviter de faire preuve d’un excès d’intrusivité sur ces terminaux. Du reste, les risques liés au BYOD sont complètement présents sur les campus universitaires où la quasi-totalité des étudiants vient avec son propre matériel. Absolute Software commercialise auprès des établissements scolaires son outil Absolute Manage qui cornprend une brique de MDM (Mobile Device Management).

L’innovation, sésame pour dynamiser le marché

Les équipementiers aussi commencent à adapter leurs offres aux spécificités du monde de l’éducation. En dehors des IPBX, des call servers et autres solutions de communication d’entreprise qui trouvent évidemment leur place dans les grands établissements, il s’agit désormais pour eux d’aller plus loin que la réponse à ces demandes classiques. "Nous avons développé un module pour intégrer notre solution de communications unifiées TWP dans les Espaces Numériques de Travail", explique ainsi François Morice, responsable marketing support en charge des marchés verticaux chez Aastra, "nous fournissons
notamment cette solution à l’Université de Reims". L’équipementier a aussi développé un client BluStar qui permet aux étudiants d’établir une communication vidéo depuis leur tablette avec un professeur qui dispose du BluStar dans son bureau. Aujourd’hui, Aastra travaille avec le ministère de l’Education nationale, des universités, des lycées, des collèges et les AFPA. "En ce moment, sur ce marché de commandes publiques, il faut vraiment apporter des solutions innovantes pour emporter des affaires car sinon les collectivités essaient de conserver leurs équipements le plus longtemps possible", résume François Morice. En tout cas, l’utilisation de solutions de vidéoconférence va croissante en matière d’enseignement. "La vidéoconférence permet aux établissements d’éviter de déplacer des profs et aux élèves de suivre des cours à distance", explique Georges Millet, directeur régional des ventes (France, Benelux, pays nordiques) chez LifeSize, "d’autre part, la fonction d’enregistrement est de plus en plus demandée pour compléter les solutions, ce qui permet notamment d’enregistrer des cours et de les diffuser". Parallèlement, les solutions de communication vidéo sont également très adaptées au besoin de mobilité des étudiants. Pouvoir entrer en vidéo-conférence dans de bonnes conditions depuis une tablette avec un amphi pour assister à certains cours représente un avantage considérable. Il s’agit même d’un nouvel espoir pour les personnes à mobilité réduite ou les personnes handicapées. "Notre client ClearSea répond à ce type de besoins", glisse Georges Millet. Sur le marché de l’éducation, Lifesize travaille notamment avec le rectorat de Montpellier mais aussi avec de grands établissements de l’enseignement catholique.

Du débit pour les applis

Evidemment, l’augmentation des usages numériques dans les établissements se traduit par des besoins de plus en plus élevés en termes de débits. "Pour notre part. nous installons plutôt du 10 ou 20 Mbit/s sur fibre optique pour les établissements scolaires, sauf pour les universités, qui ont des besoins supérieurs", indique Xavier Poinsignon, responsable marketing marché chez Completel, "toutefois les universités peuvent aussi se fournir chez RENATER, c’est pourquoi nous pouvons surtout jouer notre carte auprès des universités situées assez loin des grandes artères nationales". Le plus souvent., Completel commercialise une solution d’accès avec un VPN pour sécuriser chaque site et une seule sortie internet en coeur de réseau, ce qui constitue la solution la plus économique dans de nombreux cas, notamment lorsque plusieurs établissements sont regroupés (collèges ou lycées notamment). Les besoins de connectivité en interne sont aussi de plus en plus importants et les
établissements du primaire et du secondaire ont encore souvent des couvertures WiFi assez sommaires. "Nous venons de packager une offre pour le secteur de l’éducation", nous apprend Andrew Bartram, directeur commercial entreprises pour la France chez Ruckus Wireless, "il s’agit de quatre packs permettant de disposer d’un réseau WiFi prêt à l’emploi". Chaque pack comprend en effet des bornes WiFi en nombre variable et un contrôleur de.gestion de réseau. Déjà en vigueur dans plusieurs pays, ces packs ont vocation à couvrir tout l’éventail des besoins des structures scolaires, de l’école communale au campus d’une grande ville. "Le marché de l’éducation est clairement un marché que nous ciblons en France désormais", ajoute Andrew Bartram. Globalement, toutes les briques technologiques semblent donc en place pour que les usages numériques se développent dans les écoles françaises. Si l’impulsion que semble vouloir donner le gouvernement se confirme, le marché des TIGE pourrait révéler tout son potentiel.

Print Friendly

Répondre