PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

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Selon une évaluation réalisée dans toute l’Allemagne par l’Institut pour le développement qualitatif de l’enseignement (IQB), le système éducatif allemand continue de reproduire les inégalités géographiques et sociales entre les élèves. En compréhension écrite, il existe ainsi un écart de niveau moyen de plus d’une année entre un élève de troisième (9e classe) scolarisé à Brême, en bas du classement, et son camarade scolarisé en Bavière, le Land le mieux classé. De même, à niveau scolaire égal, un enfant issu de la classe aisée a 4,5 fois plus de chances d’être orienté vers le lycée (général) que son camarade qui grandit dans une famille ouvrière.

Les Länder du sud, toujours en tête de classe

Cette évaluation nationale avait été commandée à l’IQB par la Conférence permanente des ministres de l’Éducation et des Affaires culturelles des Länder (KMK) afin de pouvoir mieux piloter l’amélioration du système scolaire allemand. Ses résultats ont fait couler beaucoup d’encre. Car ils confirment le fossé qui semble s’être installé entre les Länder du sud (Bavière et Bade-Wurtemberg), premiers de la classe depuis plusieurs années, et ceux du nord comme Berlin et Brême, en queue de peloton. Bien plus, un fossé supplémentaire semble s’ouvrir entre l’est et l’ouest, particulièrement en anglais.

De même, les tests confirment que la réussite scolaire dépend étroitement de l’origine sociale en Allemagne. Une réalité que les pouvoirs publics souhaitent ardemment corriger à l’heure où se produisent des bouleversements démographiques. L’Allemagne a besoin de tous les talents, répètent-ils. Or, selon l’IQB, 18% des élèves de troisième ont des origines étrangères. Et cette proportion atteint près de 30% dans les grandes villes comme Berlin, Brême ou Hambourg.

Les résultats varient toutefois selon l’origine ethnique et le sexe, précise l’IQB. Les élèves d’origine turque sont ceux qui affichent le plus de difficultés en compréhension écrite de l’allemand. En revanche, les jeunes originaires de l’ex-Union soviétique et de Pologne s’en sortent mieux. Les filles lisent également mieux que les garçons.

Réforme

La mise en place de standards éducatifs nationaux est la conséquence de l’étude Pisa de l’OCDE, qui avait révélé en 2000 les piètres performances du système éducatif allemand, ainsi que les inégalités qui le caractérisaient. État fédéral, l’Allemagne a confié une grande partie des compétences en matière d’éducation aux Länder. Les disparités de programme et d’organisation peuvent donc être relativement importantes d’une région à l’autre. Aussi, depuis un peu moins de dix ans, des standards de niveau nationaux ont peu à peu été définis et mis en œuvre à tous les échelons de l’enseignement primaire et secondaire ou presque.

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