PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Sud-Ouest – le 23 mai 2014 :

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Le Grand-Cognac veut impliquer tous les acteurs autour de la réforme.

Un credo participatif pour déminer le terrain
Le chargé de mission Étienne Godier et le consultant Jean Lambret, hier à La Salamandre. © Photo

Photo Ph. M.
 

Comment la réforme des rythmes scolaires va-t-elle être conjuguée sur le territoire du Grand-Cognac à la rentrée 2014 ? Les 14 communes ont fait le choix de s’en remettre à l’intercommunalité pour digérer cette compétence. « Ce qui nous a motivés, c’est que chaque élève ait les mêmes chances. On ne veut pas une application à plusieurs vitesses entre les écoles des villes et celles des champs. De plus, la réforme posait des problèmes organisationnels, surtout pour les plus petites », rappelle le président du Grand-Cognac, Robert Richard.

Le calendrier est serré. Robert Richard entend pouvoir présenter un « canevas général » dans la foulée du prochain Conseil communautaire, le 18 décembre. Un chargé de mission, Étienne Godier, a été embauché sur ce dossier. Nathalie Lacroix, adjointe aux affaires scolaires de Cognac, qui avait quelques idées sur la question, est propulsée dans un rôle de conseillère référente.

Enveloppe de 350 000 €

Une étape importante avait lieu hier soir à La Salamandre, où 250 personnes, élus, directeurs d’écoles, représentants de parents d’élèves, d’associations et de structures concernées avaient été conviées à une « réunion de travail ». Mais pas la presse locale, dont la présence aurait, paraît-il, risqué de perturber le débat…

Les résultats d’une enquête menée auprès des parents a été présentée. Face à une réforme qui n’est pas « aisée », Robert Richard tient à ce que tous les acteurs soient partie prenante. « Aux directeurs et directrices, on veut dire que l’on compte bien être dans une démarche participative. Les parents d’élèves doivent aussi être un pivot. Pour les associations, c’est à la fois une occasion de grandir en notoriété, et peut-être d’assurer la pérennité de leur activité. On est prêt à les accompagner, y compris financièrement. Une enveloppe de 350 000 € a été prévue pour le premier exercice. Cela risque toutefois d’être insuffisant », juge le président du Grand-Cognac.

« Prendre de la distance »

Le consultant Jean Lambret, de l’association Prisme (Promotion des initiatives sociales en milieux éducatifs) est venu apporter un regard extérieur, histoire de tenter de déminer le terrain. La réforme va dans le sens de son engagement, qui professe un investissement de tous dans l’école.

« Cela rompt avec les habitudes françaises. Il y a besoin de décontracter tout le monde. Chacun a été écolier et a son avis sur la question. Il faut prendre de la distance, et déconstruire les représentations que l’on a de l’école. Le problème principal, c’est une idée trop centralisée de l’éducation. On nous a toujours dit que l’école était l’affaire des spécialistes. Mais il y a plein de gens qui ont des compétences », estime-t-il.

Pour Jean Lambret, les élèves eux-mêmes ont leur mot à dire. Selon lui, la réussite repose donc sur une révolution des mentalités. « Le reste, c’est du détail, de la technique. » La mécanique ne s’annonce pas moins bigrement difficile à mettre en musique. Des groupes de travail avec les interlocuteurs principaux vont maintenant être lancés pour apporter leur pierre.

Philippe Ménard

p.menard@sudouest.fr

Comment la réforme des rythmes scolaires va-t-elle être conjuguée sur le territoire du Grand-Cognac à la rentrée 2014 ? Les 14 communes ont fait le choix de s’en remettre à l’intercommunalité pour digérer cette compétence. « Ce qui nous a motivés, c’est que chaque élève ait les mêmes chances. On ne veut pas une application à plusieurs vitesses entre les écoles des villes et celles des champs. De plus, la réforme posait des problèmes organisationnels, surtout pour les plus petites », rappelle le président du Grand-Cognac, Robert Richard.

Le calendrier est serré. Robert Richard entend pouvoir présenter un « canevas général » dans la foulée du prochain Conseil communautaire, le 18 décembre. Un chargé de mission, Étienne Godier, a été embauché sur ce dossier. Nathalie Lacroix, adjointe aux affaires scolaires de Cognac, qui avait quelques idées sur la question, est propulsée dans un rôle de conseillère référente.

Enveloppe de 350 000 €

Une étape importante avait lieu hier soir à La Salamandre, où 250 personnes, élus, directeurs d’écoles, représentants de parents d’élèves, d’associations et de structures concernées avaient été conviées à une « réunion de travail ». Mais pas la presse locale, dont la présence aurait, paraît-il, risqué de perturber le débat…

Les résultats d’une enquête menée auprès des parents a été présentée. Face à une réforme qui n’est pas « aisée », Robert Richard tient à ce que tous les acteurs soient partie prenante. « Aux directeurs et directrices, on veut dire que l’on compte bien être dans une démarche participative. Les parents d’élèves doivent aussi être un pivot. Pour les associations, c’est à la fois une occasion de grandir en notoriété, et peut-être d’assurer la pérennité de leur activité. On est prêt à les accompagner, y compris financièrement. Une enveloppe de 350 000 € a été prévue pour le premier exercice. Cela risque toutefois d’être insuffisant », juge le président du Grand-Cognac.

« Prendre de la distance »

Le consultant Jean Lambret, de l’association Prisme (Promotion des initiatives sociales en milieux éducatifs) est venu apporter un regard extérieur, histoire de tenter de déminer le terrain. La réforme va dans le sens de son engagement, qui professe un investissement de tous dans l’école.

« Cela rompt avec les habitudes françaises. Il y a besoin de décontracter tout le monde. Chacun a été écolier et a son avis sur la question. Il faut prendre de la distance, et déconstruire les représentations que l’on a de l’école. Le problème principal, c’est une idée trop centralisée de l’éducation. On nous a toujours dit que l’école était l’affaire des spécialistes. Mais il y a plein de gens qui ont des compétences », estime-t-il.

Pour Jean Lambret, les élèves eux-mêmes ont leur mot à dire. Selon lui, la réussite repose donc sur une révolution des mentalités. « Le reste, c’est du détail, de la technique. » La mécanique ne s’annonce pas moins bigrement difficile à mettre en musique. Des groupes de travail avec les interlocuteurs principaux vont maintenant être lancés pour apporter leur pierre.

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