PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

Douze jalons pour échanger et débattre sur le thème de la table-ronde

1) L’Ecole  doit prendre en compte son environnement. Cet environnement éducatif, culturel, numérique, social, économique est source d’acquisition de savoirs, de savoir-faire, de savoir-être, à condition qu’il soit organisé au bénéfice de l’enfant, du jeune, considéré dans sa globalité.

2) C’est le même enfant, le même jeune, qui  s’éduque, se forme, apprend, agit à n’importe quel moment, en n’importe quel lieu, dans n’importe quelle activité. L’individu ne se morcelle pas. Il s’agit donc de mettre en relation tous ces moments et lieux par la prise en compte de toutes les temporalités, de tous les espaces.

3) L’Ecole ne peut plus faire autrement que d’être pleinement partie prenante des territoires. Ceci afin que se bâtissent alliances et  fédérations de volontés et d’énergies entre les éducations formelle, non formelle et informelle au sein d’espaces éducatifs concertés et ce, dans le cadre de projets de territoires.

4) Il faut admettre pleinement que, au côté des savoirs académiques, existent des savoirs culturels, des savoirs vécus, des savoirs d’action, d’expérience ou d’engagement et que, pour une bonne partie des enfants,  jeunes, l’accès aux savoirs scolaires passe par la reconnaissance de leur savoirs "externes " à l’Ecole.

5) Il faut accepter pleinement le fait que tous les temps éducatifs contribuent à l’acquisition par tous d’un socle commun de connaissances, de compétences et de culture.

6) Les projets éducatifs de territoires  ont à intégrer ceux des établissements scolaires. On redonne ainsi à l’Ecole un nouvel élan en lui conférant, en tant que lieu d’apprentissage, de socialisation et d’éducation un rôle fondamental d’accompagnement dans la structuration des informations et des connaissances.

7) L’ Ecole doit, à son tour,  apporter aux territoires en devenant un pôle de ressources et d’animation .

8) Aujourd’hui, de nombreux types  de savoirs sont référencés tant dans le langage courant que dans la littérature  spécialisée : savoirs scientifiques, savoirs académiques, savoirs légitimes, savoirs techniques, savoirs sociaux, savoir-faire, savoirs-être, etc. Dans une société marquée par la prééminence des savoirs  académiques, une  place doit être reconnue à la diversité des formes de connaissance, à la diversité de leurs porteurs.

9) En même temps, il faut différencier information, connaissance, savoirs.

10) L’interaction entre l’Ecole et les territoires, l’ouverture de l’Ecole aux territoires, son implication dans les territoires  doivent permettre de faire face à la profusion des savoirs et des supports d’accès à la connaissance, de permettre le tri.

11) Il faut  amener les éducateurs, les enseignants à ne pas dévaloriser ce que les enfants, les jeunes apprennent par ailleurs et à les accompagner pour qu’ils puissent aller plus loin et acquérir un esprit critique.

12) L’ensemble des acteurs éducatifs ont à repenser leurs interactions pour que les jeunes et les enfants qu’ils encadrent entrent dans une démarche d’acquisition et de construction des savoirs tout au long de leur vie.

 

Arnold BAC

Ligue de l’enseignement

Education et devenir

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