PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

Enquête réalisée de avril à juin 2012 auprès de 186 jeunes décrocheurs en processus de raccrochage Réalisée par l’AFEV et analysée par Trajectoires Groupe Reflex :

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EXTRAIT

"Les facteurs du décrochage
> Une faible motivation pour l’école, des mauvais résultats scolaires, un manque de confiance en soi : l’engrenage
Les réponses des jeunes interrogés quant à leur vécu scolaire et la manière dont ils expliquent le fait qu’ils n’aient plus eu envie d’aller à l’école mêlent trois grands facteurs intimement liés : le manque de sens donné à l’école et l’absence de motivation, les
mauvais résultats scolaires et le manque d’estime de soi, de confiance en soi.

A la question « En classe, pourquoi est-ce que tu n’y arrivais plus ? », le manque de motivation et d’intérêt sont les premiers motifs cités par les jeunes interrogés qui les ressentent pour 92% d’entre eux. Ces motifs sont néanmoins indissociables des
questions liées aux difficultés de compréhension (15%) et aux mauvais résultats scolaires (23%) qui sont des conséquences de leur manque de motivation, mais qui viennent aussi fortement la renforcer.

Les problèmes de comportement et le fait d’être puni sont cités par 27% des jeunes interrogés.

Le découragement lié aux mauvais résultats scolaires et l’incompréhension du sens de l’école sont ainsi des facteurs cités par une partie importante des jeunes interrogés (respectivement 35% et 30%) qui expliquent qu’ils aient quitté l’école.

Une partie importante d’entre eux mentionne en outre un problème personnel (37%) qui peut parfois intervenir comme un déclencheur dans un parcours déjà chaotique.

Le parcours scolaire rime ainsi pour 43% d’entre eux avec « passivité », « souffrance » (32%) et « injustice » (31%). Il rime également avec « copains » et « découverte » (43% et 40%), et dans une moindre mesure « apprentissage » (31%) et « épanouissement » (19%).

Quant à ce qu’il leur a manqué lorsqu’ils étaient à l’école, les jeunes pointent fortement le manque de quelqu’un qui les motive, qui leur donne confiance (51%), devant des conditions de travail plus sereines à l’école (37%), un suivi personnalisé pour leurs
difficultés (32%), la découverte de plusieurs métiers (32%) et de manière moins marquée, une aide à la maison pour le travail scolaire (16%). L’accompagnement individualisé pour leur redonner confiance, leur faire toucher du doigt le sens des apprentissages et leurs capacités à apprendre, mais aussi leur faire découvrir des perspectives professionnelles possibles apparaissent ainsi comme des ressorts essentiels pour limiter le décrochage scolaire.

Une orientation plutôt subie
71% des jeunes interrogés ont eu le sentiment d’avoir été mal conseillés au moment où ils ont fait leur choix d’orientation en 3ème. Ils ne se sont donc pas sentis bien soutenus à ce moment important de leur scolarité.
A l’issue de la 3ème, la majorité des enquêtés (59%) a le sentiment d’avoir « subi » son orientation, ce qui n’a pas favorisé la motivation dans la poursuite de formation."

 

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