PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

Triste futur pour les jeunes de 14 ans qui ont quitté l’école

Article de Steve Bloomfield in Independent education du 10 octobre
(traduit par Delphine Ducongé pour PRISME)

Ils sont les « disparus » du système scolaire, des milliers de jeunes qui manquent à l’appel chaque année.

La loi dit que l’éducation est obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans mais les membres du gouvernement nous révèlent le chiffre incroyable que 10000 adolescents de 14 ans s’en vont de l’école à chaque rentrée et n’y reviennent jamais.

Aujourd’hui, l’homme chargé de réformer le système secondaire a promis de s’attaquer au problème, un des scandales les plus secrets de l’éducation.

Le premier inspecteur de l’éducation nationale, dit que la prochaine commission portant sur les diplômes, qui aura lieu la semaine prochaine, et dont il est l’organisateur, va spécifiquement concerner les élèves « décrocheurs ». Souvent annoncée, jamais réalisée, cette question a été trop souvent concurrencée par les thèmes du BEPC et du baccalauréat. Il propose d’introduire un nouveau diplôme avec plus de place accordée aux matières professionnelles.

L’homme qui a le premier identifié le problème, dit que le nombre d’élèves dans les écoles anglaises restent stables jusqu’à ce que les adolescents passent leur examen de fin d’études. Après cela, au moins 10000 d’entre eux disparaissent du système.

Selon Nacro, l’instance du crime et de la justice, le chiffre réel pourrait atteindre 50000.

La nuit dernière, les représentants des proviseurs et les instances éducatives ont sommé le gouvernement de passer à l’action.

Le secrétaire général de l’association supérieur du secondaire, a dit que l’ampleur de la crise ne devrait pas être sous-estimée. « C’est un problème majeur pour certaines écoles et certainement un problème pour le pays tout entier », il a dit, « Ce n’est pas quelque chose qui peut être résolu par les écoles, elles-mêmes, c’est pourquoi il est important d’améliorer le système de qualifications pour motiver ces jeunes ».

Selon certains, un élève sur 20 décroche tous les ans. La directrice du collège George Stephenson dans le Newcastle, a dit « nous aimerions être capables de proposer des enseignements plus appliqués, mais comme les écoles sont jugées par rapport aux résultats de leurs élèves au BEPC pour le classement, cela devient beaucoup plus difficile ».

Les raisons pour lesquelles les enfants quittent l’école sont compliquées. Beaucoup proviennent des familles désunies ou de l’anomie, alors que d’autres causes s’apparentent à des problèmes de maltraitance. La plus grande majorité provient, comme on pouvait s’y attendre, des classes les plus pauvres.

Mais les écoles, elles-mêmes, peuvent parfois être mises en cause. Une cadre supérieur politique pour l’instance d’aide à l’enfance NCH, a dit : « Certaines écoles ne sont pas complètement engagées à les garder en leur sein. Si ils quittent l’école avant 11 ans alors ils ne compteront pas dans le classement ».

« D’autre autre côté, se sont souvent des enfants que les parents ne peuvent plus contrôler. Ce ne sont pas des petits anges ».

Une association du sud de Londres, Kids Company, dit qu’ils accueillent 500 enfants par an dans leur centre, dont la plupart ont décidé de quitter l’école de manière définitive.

Le chef exécutif de l’instance sociale « Turning Point » a expliqué qu’il s’agit également d’un problème économique ».

« Il y a un lien sinistre entre le nombre d’enfants qui quittent l’école ou fuguent et ceux qui finissent en prison ou sans abris ». « Oubliez le problème moral. Nous ne devrions pas payer ce niveau d’impôts pour un système défaillant. Cela nous coûte une fortune ».

L’un de ces enfants appelés « black-hole Kids ». Elle avait 13 ans et était sur le point de passer le BEPC quand, fatiguée de son comportement perturbateur, la directrice lui a proposé de partir et de trouver une autre école. Ce fût la fin de sa scolarité.

Pour des adolescents la seule chance d’avoir une éducation désormais repose entièrement sur des organisations non gouvernementales comme Nacro.

Elle a assisté à un projet de Nacro dans le Sud de Londres où on lui a enseigné les bases d’anglais, de mathématiques et de l’informatique. Elle a aussi participé à des sessions de thérapie et des ateliers de communication.

« Je ne suis plus à l’école maintenant depuis deux ans. C’est dur d’être acceptée quelque part aujourd’hui donc je ne pourrai plus avoir mon BEPC ».

« J’avais l’habitude de me battre et je me serais disputée avec mes professeurs. J’avais un problème de comportement. J’ai essayé de m’améliorer, mais ce n’est pas tellement facile. Ça prend du temps. Aucune autre école n’a voulu m’accepter. Ma mère a essayé partout ».

« Ils voulaient seulement se débarrasser de moi. Et aucune autre école n’a voulu le comprendre. Ils n’ont pas voulu m’aider ».

Malgré ses problèmes concernant l’école, il est déterminée à avoir une éducation.

« Je veux être travailleur social donc j’ai l’intention d’aller au collège. Je veux plus que tout revenir à l’école mais je ne peux plus rien faire pour cela maintenant ».

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