PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

Source :

Accéder au site source de notre article.


"Voilà vingt-six ans qu’ils se battent pour aider des parents en proie à des difficultés.

 

Vingt-six ans que l’association École et quartier et ses trente-cinq bénévoles actuels estiment que « l’école c’est la priorité pour que les enfants s’en sortent et pour vivre bien tous ensemble », dixit Marie-Colette Patin, administratrice de l’association. Et pourtant, aujourd’hui peut-être encore plus qu’hier, il s’agit d’un véritable challenge.

Être de bons parents n’est une évidence pour personne. Et, si « tous veulent que leur enfant soit mieux qu’eux, selon Marie-Colette Patin, ils sont parfois démunis et confrontés à des situations inextricables ». Quand ces difficultés sont trop importantes, les enfants trinquent et les rêves d’épanouissement s’envolent.

Afin de « permettre à ces adultes de trouver des idées pour être de bons parents, pour qu’ils assument leurs responsabilités », l’association École et quartier a mis sur pied différentes actions.

« Notre objectif c’est qu’ils puissent se rattacher à quelque chose, qu’ils se rendent compte qu’ils ne sont pas tout seul, qu’ils peuvent être aidés ».

Pour ce faire, des moments de rencontres et d’échanges pour les parents d’enfants de 2 à 6 ans ont lieu dans les quatre écoles ECLAIR une fois par mois.

Deux psychologues de la protection maternelle et infantile (PMI) et de l’association assistent à ces ateliers. « Mais pour l’année prochaine, il y a un problème avec les plannings des psychologues, a annoncé jeudi le président Christian Camerlynck, lors de l’assemblée générale.

Or, sans psy’, il n’y a pas de groupe d’échanges. »

Groupes de paroles

Deux groupes de paroles pour les parents d’enfants et d’adolescents sont également proposés. L’un est « permanent et a été suivi en 2011 par une douzaine de parents ».

Le deuxième groupe est ouvert à tous ceux qui le désirent. Là sont abordés, avec un psychologue du centre médico psychologique de Roubaix, les problèmes de famille, des enfants, de la vie… Parallèlement, l’action Passerelle est mise en place en début d’année scolaire « pendant 15 jours, pour accueillir les 2 ans dans une atmosphère plus détendue, pour les rassurer et rassurer leurs parents ».

Aux dires de Christian Camerlynck « 180 enfants ont été concernés et on voit une nette évolution avec des petits qui ne pleurent quasiment plus ». Cette action est le fruit d’une collaboration entre l’association, le RASED et la PMI.

Parents et enfants se remettent debout

L’éveil culturel du tout petit est semble-t-il également une réussite. Une des deux salariées de l’association se rend dans des classes maternelles pour des temps réguliers de lecture plaisir. « Grâce à cette action, on a vu le livre entrer dans la maison », confie, heureuse, Marie-Colette. L’accueil autour du livre, trois ou quatre fois par an, avec tous les parents remporte également un très beau succès.

Ce sont toutes ces actions et d’autres encore que mène École et quartier avec la satisfaction de « voir des parents se responsabiliser et participer à la vie d’association ». Parfois, face à « la paupérisation des familles », aux difficultés qui s’accumulent, les bénévoles fatiguent. « L’école c’est l’affaire de tous et les enfants ne pourront être épanouis que si tout le monde s’y met , clame Marie-Colette. Seulement, on voit bien que ce n’est pas toujours la priorité de tous… Par exemple, on va avoir quatre postes supprimés dans quatre écoles » Pourtant, jure-t-elle : « Quand on voit des parents se relever, porter un autre regard sur eux, on voit aussi les enfants se remettre debout ». Et ça, ça vaut tout l’or du monde. •

Print Friendly

Répondre