PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

Intervention de Bernard Bier, chargé d’études à l’Injep, dans le cadre d’un colloque intitulé "personnaliser les parcours et les situations d’apprentissage" organisé par l’INRP/centre Alain Savary en juin 2009 devant un public composé exclusivement de personnels de l’éducation Nationale.

Extrait :

« Parler de l’éducation devant un public composé exclusivement de personnels de Education Nationale (IPR, chefs d’établissement, conseillers pédagogiques, enseignants) oblige à préciser le lieu d’où je parle : l’Institut National de la Jeunesse et de l’Éducation populaire, établissement public sous tutelle aujourd’hui du Haut-Commissaire à la Jeunesse et aux solidarités actives (et plus anciennement du ministère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative, en d’autres temps ministère de la Jeunesse et des Sports, voire parfois secrétariat d’Etat rattaché au ministère de l’Éducation nationale…).

Dans ce cadre, je travaille avec une diversité d’acteurs qui ont, soit des préoccupations éducatives, soit même une action éducative : services de l’Etat (jeunesse et sports, Justice/PJJ, culture, DIV) ; collectivités territoriales qui de plus en plus, au-delà de leurs compétences obligatoires, interviennent dans le champ éducatif ; associations et en particulier celles qui se recommandent de l’éducation populaire. De ce point de vue, l’Éducation nationale n’est qu’un des acteurs des politiques publiques d’éducation.

Si l’on se situe du point de vue des bénéficiaires premiers de l’action éducative, les enfants et les jeunes, force est aussi de constater que le temps passé devant des enseignants n’occupe qu’une partie relative de leur vie, à côté du temps en famille, devant des animateurs sportifs et socioculturels, et de plus en plus entre pairs, devant des médias (télévision, internet…). Ne pas prendre en compte ces temps « hors scolaires » dans une démarche éducative, c’est de fait démissionner de notre responsabilité éducative collective. Ceci est encore plus vrai lorsqu’on pense aux jeunes des milieux populaires. De ce point de vue, l’appréhension en termes de temps scolaire, temps périscolaire, temps extrascolaire qui mettait l’école au centre n’a plus grande pertinence ; et mieux vaudrait parler du temps de l’école ou de l’éducation formelle, du temps de l’éducation non formelle et du temps de l’éducation informelle qui est un temps de plus en plus important dans la socialisation des jeunes.

 

www.ressourcesjeunesse.fr/Individuel-collectif-en-education.html

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