PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In la Libération, septembre 2009 :

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Avec tous ces dispositifs, les enfants sont-ils plus égaux à l’école ?

C’est bien pour les élèves concernés. On peut cependant être sceptique. Toutes ces annonces tendent à nous faire croire que l’école fonctionne sur le mérite pur, que tout le monde a sa chance et que les meilleurs seront récompensés : qui peut être contre ? Mais suffit-il de mettre en avant ces quelques élèves méritants pour que l’école soit juste ? Ce ne peut être une solution globale. Il est faux d’affirmer que l’on assure ainsi l’égalité des chances. Si on regarde une mesure emblématique comme les 30 % de boursiers en prépa, il faut rappeler qu’un enfant d’ouvrier sur deux ne parvient pas au bac. Il n’est donc pas concerné. Toute une masse d’élèves déjà sortis du système ou en difficultés sont ainsi exclus.

Quelles solutions préconisez-vous ?

Il y a plusieurs pistes. La plus immédiate serait d’agir plus tôt. Dès l’apprentissage de la lecture, il y a des inégalités importantes, d’origine sociale, entre les élèves. On le voit moins aujourd’hui car on a supprimé le redoublement en primaire. Ce serait plus facile d’attaquer ces inégalités à la racine. L’ancien ministre de l’Education Xavier Darcos a mis en place des dispositifs d’aide. Mais, en même temps, la scolarisation des 2 ans recule sensiblement. Or il faudrait aller au contraire plus en amont. D’ailleurs tous les pays européens travaillent à un accueil de qualité pour la petite enfance.

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