PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

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"Si enseigner correctement ne peut se faire sans care, enseigner, c’est aussi enseigner le care. Car pour pouvoir agir dans un contexte, il faut tout d’abord le comprendre. « Nous ne pouvons pas voir l’intérêt moral de la littérature à moins de reconnaître les gestes, les manières, les habitudes, les tours de langage, les tours de pensée, les styles de visage, comme moralement expressifs – d’un individu ou d’un peuple. La description intelligente de ces choses fait partie de la description intelligente, aiguisée, de la vie, de ce qui importe, de ce qui fait la différence, dans les vies humaines » Sans l’intelligibilité du « background » culturel qui ouvre la subtilité du sens d’une action, nous ne pouvons comprendre celle- Enseigner, surtout dans les matières dites littéraires, consiste pour beaucoup à donner les clefs pour comprendre le sens d’un action de la façon la plus juste possible, et par là même augmenter la capacité de maîtrise sur sa propre situation. Et on exige à juste titre de point de vue de l’école qu’elle éduque la sensibilité.  A ce propos, il convient de voir que la prise de conscience de la dimension de care de l’enseignement permet de dépasser l’opposition tranchée entre éducation et instruction : enseigner, c’est faire attention à l’autre, et en même temps montrer à l’autre comment on fait attention. Pour en revenir à notre question initiale : il n’y a pas de bon enseignement sans care. Le care est une dimension constitutive de l’enseignement, et enseigner c’est aussi enseigner le care. Est-ce à dire pour autant que l’enseignement est un métier de care ?"

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