PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Université Lumière Lyon 2 – 2013 :

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Cette thèse s’inscrit dans un contexte de préoccupation internationale sur le choix de l’école par les familles et plus particulièrement, dans le contexte national français de réflexions nouvelles concernant la politique de la sectorisation : assouplissement de la carte scolaire de 2007 et depuis 2012, recherche d’une nouvelle forme de sectorisation stricte-ment applicable. En France, après deux décennies d’expériences d’assouplissement de la carte scolaire, effectuées par les gouvernements de droite comme de gauche, la mesure du 4 juin 2007 représente, même si la mesure en est finalement restée au stade de l’assouplissement, une liberté nouvelle dans l’esprit des familles sur laquelle il sera difficile de revenir. Le but de notre travail est donc double. Il s’agit d’abord de montrer, à travers l’épreuve que constitue le choix du collège pour les familles, les évolutions durapport entre des usagers – les élèves et leurs parents – et leur service public d’éducation. Si la revendication du choix de l’école remonte au début des années 1980, lorsqu’un certain nombre de parents se sont rendu compte que tous éta-blissements scolaires ne se valaient pas, force est d’observer que les logiques à l’origine de cette dernière ont évolué. Si la logique marchande persiste, on note surtout l’émergence de nouvelles formes de la logique civique relatives aux droits des usagers : le droit à l’information, le droit à un établissement efficace, le bien-être de son enfant, sa sécurité etc. Nous cherchons à montrer qu’aux différents niveaux de régulation administrative – central, intermédiaire et local -, les acteurs de l’Education nationale tentent de répondre, comme les acteurs des collectivités territoriales, à ces nouvelles attentes des familles même si c’est parfois également dans le but de servir leurs propres intérêts : logiques électoralistes, éviter les défections d’un collège en peine d’attractivité etc. Le deuxième objectif de notre étude est d’identifier, dans un contexte d’assouplissement généralisé inédit, l’évolution des rapports de concurrence et de coopération entre les collèges d’un même territoire et les logiques des différents acteurs qui en sont à l’origine. Parmi les principaux résultats, nous avons pu observer que la mixité sociale et ethnique ainsi que les régulations locales et intermédiaires en matière d’offre de formation étaient des éléments prépondérants dans les rapports de concurrence et de coopérativité entre les établissements.

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Categories: Ecoles - Familles

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