Le parcours d’un jeune est tributaire de la construction de son identité.
Ses choix sont d’abord imaginaires jusqu’à en gros l’entrée au collège.
Ils se fondent souvent sur l’attrait de telle ou telle profession sans introduire une relation entre moyens
et fins : il se voit astronaute, archéologue ou vétérinaire.

Puis au collège, il fait des choix à l’essai, ses représentations professionnelles s’enrichissent. Il
commence à peser les avantages et les inconvénients d’une profession mais aussi prend conscience des
formations qu’elle requiert. Vers 15 ans il se pose la question de ce qu’il aimerait faire et surtout ne
pas faire, de ses buts, de ses valeurs. Il prend conscience que l’activité professionnelle pourra l’aider à
se réaliser.

Les choix vraiment réalistes viennent ensuite lorsque l’adolescent prend de plus en plus compte les
facteurs de réalité dans la formulation de ses intentions d’avenir.
Accompagner les jeunes dans leur parcours commence d’abord par une bonne information, même si ce
n’est pas une condition suffisante. Je viens de le dire, les adolescents évoluent psychologiquement et
construisent et reconstruisent leur identité. Leur projet de vie est donc constitué de projets multiples.

Les informations qu’ils recevront tout au long de leur scolarité n’auront de sens que si elles s’intègrent
aux déterminants de leur activité. On ne pourra jamais donner à un jeune une information complète,
exhaustive, sur le monde social et professionnel. Mais il est essentiel de lui apprendre à se poser « les
bonnes questions » au fur et à mesure qu’il avance dans sa démarche de projet, et surtout de lui donner
envie de se poser ces questions.

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Danielle Pourtier