PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

[*Alors que dans les années 1970, le risque de pauvreté augmentait avec l’âge, ce sont aujourd’hui les jeunes qui connaissent davantage la pauvreté. En effet, le taux de pauvreté des 18-25 ans mesuré par l’Insee est 60% plus élevé que celui de l’ensemble de la population française.*]

Si la pauvreté des plus vieux s’est atténuée grâce aux revalorisations des pensions et à l’activité des femmes, dans le même temps, les jeunes connaissent d’importantes difficultés à trouver un emploi et, lorsqu’ils en occupent, ce sont souvent des contrats précaires. Rappelons que le RMI n’est versé qu’à partir de 25 ans. Ainsi 45% des pauvres ont moins de 25 ans, et 72% ont moins de 35 ans.

La composition des ménages explique aussi la plus forte pauvreté des jeunes adultes. Ils sont souvent célibataires (66% des 19-29 ans selon l’Insee) et aussi plus longtemps qu’autrefois. Par conséquent, une plus grande part de leur budget est consacrée à des dépenses incompressibles telles que le logement et la nourriture qui pourraient être partagées en couple. Il y a aussi un nombre croissant de jeunes mères célibataires qui sont handicapées dans leurs études ou pour travailler. Ainsi le taux de pauvreté des jeunes femmes est plus élevé de 4 points de pourcentage à celui des jeunes hommes, avec 23% et 19% respectivement.

Le niveau de vie des jeunes est généralement faible car le salaire tend à croitre avec l’ancienneté. Ainsi, le revenu salarial moyen des moins de 30 ans est inférieur de 57% à celui des plus de 45 ans en 2006, mais ils connaissent des augmentations plus fortes dans les premières années de leur carrière. Un autre facteur d’écart est le temps de travail qui tend à s’accroitre avec l’âge, les plus de 45 ans travaillent 90 jours de plus par an que les moins de 30 ans en moyenne.

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