PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Localtis.info – le 14 mai 2014 :

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Gérard Collomb a confié au Progrès de Lyon quelle serait l’organisation du temps scolaire des écoles de sa ville pour la rentrée prochaine, si son projet est accepté par les conseils d’école (la présentation est prévue fin mai) puis par le recteur (qui n’aurait a priori aucune raison de le lui retoquer). L’édition du 14 mai 2014 du quotidien régional dévoile ainsi, moins d’une semaine après la publication du décret Hamon, un emploi du temps avec des journées de classe de 6 heures et des activités périscolaires regroupées le vendredi après-midi. Deux "assouplissements" permis par le tout nouveau décret Hamon, et qui ne l’étaient pas auparavant.
De quoi faire bondir les chronobiologistes, et peut-être aussi le ministre de l’Education nationale qui avait rédigé son texte pour "permettre aux maires, notamment en milieu rural, de faciliter l’organisation des activités périscolaires et de faire des économies d’échelle" et avait cité à plusieurs reprises l’exemple de communes qui, au sein d’une même intercommunalité, se concerteraient pour faire "tourner" les animateurs (l’une organisant les activités périscolaires le lundi après-midi, l’autre le mardi après-midi, etc.) Pour l’heure, le ministère se refuse à tout commentaire. Et Gérard Collomb assume : "J’écoute la vox populi", comme il l’a expliqué aux journalistes du Progrès.
Lyon était depuis 1991 sur le rythme des quatre jours. Désormais, pour les 34.700 écoliers lyonnais du public, ce sera quatre jours et demi, avec un grand week-end qui débutera le vendredi à 11h30. La ville estime que 75% des élèves d’élémentaire et 60% de ceux de maternelle s’inscriront aux activités périscolaires du vendredi après-midi, prévus entre 13h30 et 16h30 (les garderies du soir, comme celles du matin, sont inchangées). Pour cela, la ville prévoit l’embauche de 800 animateurs vacataires. Elle estime que cette nouvelle organisation lui coûtera "aux alentours de 15,9 millions d’euros pour un an". C’est plus du double de son budget actuel consacré aux temps périscolaires (7 millions d’euros), soit 8,9 millions d’euros de charge supplémentaire dont "il faut déduire les prestations de la Caisse d’allocations familiales (3,6 millions d’euros), le fonds d’amorçage de l’Etat (990.000 euros) et la contribution des familles (environ 3 millions d’euros)", est-il précisé. Car les activités périscolaires ne seront pas gratuites : les familles paieront en fonction de leur quotient familial (de 2 euros à 19 euros par mois selon les revenus).
Au final, il restera environ 1,3 million d’euros à trouver dans un budget municipal de 781 millions d’euros.

Valérie Liquet

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