PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

de M. Jean CHIRIS et M. Jean-Claude RICHEZ (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, INJEP).

[Voir la vidéo…->http://videos.senat.fr/video/videos/2009/video1742.html]

Les jeunes Français ont ils raison d’avoir peur ?

In Ressources jeunesses, le 10 avril 2009

Lors de son audition au Sénat le 31 mars 2009, le sociologue Olivier Galland a présenté les grandes lignes de son dernier ouvrage « les jeunes Français ont ils raison d’avoir peur ? ».

En s’appuyant sur un étude publiée par la fondation pour l’innovation politlique, Olivier Galland a constaté que les jeunes Fraçais figuraient parmi les plus [*pessimistes de tous les jeunes européens*] : « 60 % des jeunes Danois disent avoir confiance dans l’avenir mais seulement 20 % des jeunes Français font preuve du même enthousiasme ».

Cette enquête montre aussi que les jeunes français apparaissent comme relativement conformistes et sont les moins nombreux en Europe à penser qu’ils ont la maîtrise de leur destin.

C’est dans ce contexte que s’inscrit l’ouvrage « les jeunes français ont ils raison d’avoir peur » au sein duquel l’auteur a cherché à expliquer les raisons de cette situation.

Lors de son audition, Olivier Galland a notamment estimé que [1]

« le malaise de la jeunesse apparaissait comme un révélateur de la crise institutionnelle et culturelle du « système méritocratique à la française ». Il a précisé que « l’élitisme républicain », qui correspond à la sélection des meilleurs en fonction de leurs talents et de leurs efforts, ne fonctionnait plus dans une école de masse qui doit désormais gérer des publics très divers.

A l’heure actuelle, ce modèle conduit à une vision dichotomique de la réussite qui procède par élimination à chaque palier essentiel d’orientation, ce qui aboutit non seulement à un taux d’échec particulièrement élevé, puisque 20 % des jeunes sortent du système scolaire sans diplôme, mais aussi à un niveau d’acquis scolaires assez faible selon les mesures enregistrées par les enquêtes PISA (programme international de suivi des acquis).

Il a regretté que le système éducatif français produise ainsi trop de découragement et porte atteinte à « l’estime de soi » selon un processus qui s’amplifie au cours de la scolarité, l’orientation fonctionnant en réalité comme une sélection par l’échec. Il a ajouté que le système reposait sur la fiction d’un élève autonome et responsable alors qu’il conviendrait précisément de susciter l’autonomie plutôt que de la présupposer. »

Répondant à une question concernant le nombre important de structures destinées aux jeunes en matière d’information, d’orientation ou d’insertion, Olivier Galland a rappelé que la période de la jeunesse était un ajustement entre aspirations et statut.

Dans ce cadre il est important de favoriser une politique d’information et d’accompagnement. Cette politique doit concerner tous les jeunes et les questions d’orientation doivent prendre en compte tous les aspects interdépendants de la vie des jeunes : formation, santé, logement, voyages…

[Lire la suite…->http://www.ressourcesjeunesse.fr/Les-jeunes-francais-ont-ils.html]

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