PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

L’expérience de la relégation socio-scolaire apparaît constitutive de l’expérience de violence des écoliers scolarisés dans les écoles concentrant les enfants des familles les plus vulnérables des milieux populaires.

Le climat d’école pèse cependant sur les processus de construction-déconstruction de cette expérience, l’exacerbant ou au contraire l’atténuant. L’analyse met en évidence l’importance de trois composantes du climat d’école – le climat de travail, éducatif et de justice – sur le climat de violence montrant simultanément les liens étroits entre rapport au travail scolaire et à l’école d’une part et rapport aux autres et aux normes scolaires de comportement d’autre part.

 

Le phénomène de violence à l’école s’est constitué en problème social dans les années 1990, en France mais aussi dans les pays occidentaux. Avec la circulaire n° 2006-125 du 16-8-2006, la lutte contre la violence en milieu scolaire devient une priorité gouvernementale. La préoccupation publique se déplace désormais sur l’école primaire, avec la représentation d’auteurs de plus en plus jeunes et de plus en plus violents. Rares sont cependant les recherches sociologiques sur cet objet à ce niveau du système éducatif.

 

Cette zone d’ombre se double d’un point aveugle : celui des écoliers. C’est en effet massivement à travers le prisme de l’adulte que se construit une représentation des violences en milieu scolaire. Une autre dimension nécessite d’être approfondie tant les différences entre écoles peuvent être importantes : le rôle du contexte local dans la production de violences en milieu scolaire.

Si les effets « subis », ceux relevant en particulier des caractéristiques du lieu d’implantation des écoles et des publics qui y sont scolarisés pèsent sur la construction d’une expérience de violence, l’analyse de l’expérience des écoliers conduit cependant aussi à interroger le fonctionnement scolaire local et les pratiques éducatives. Nous faisons l’hypothèse que cette expérience est médiatisée par le climat d’école , l’atténuant ou l’exacerbant. Il convient donc d’interroger le rôle de ce climat dans la co-production du phénomène de violence.

www.ijvs.org/3-6224-Article.php

 

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