L’enfant, être « génétiquement social », comme le définit Henri Wallon, développe dans un même processus opérations intellectuelles et nouvelles relations sociales. Ces relations ne sont plus des relations de dépendance, comme dans la prime enfance et dans le milieu familial, mais celles où l’autre, parce qu’il n’est pas le même, permet l’individuation, l’affirmation d’une singularité.
Dans ce milieu spécifique qu’est l’Ecole où sont produits des situations, des objets, des activités d’apprentissage, Vygotski affirme que « le seul bon enseignement est celui qui précède le développement ». Un argument de plus pour remettre en cause le mensonge de l’égalité des chances, en tant qu’il naturalise les différences : c’est dans la rencontre avec d’autres milieux, comme le dit Wallon, que se développe un sujet dans des réajustements permanents entre le déjà du milieu familial et le nouveau du milieu scolaire.
L’école maternelle : quels effets sur la scolarité des élèves ?
L’école maternelle française bénéficiait jusqu’à ces dernières années d’une image très positive, non seulement dans l’opinion publique, mais aussi auprès des responsables du système éducatif. Ce niveau de la scolarité fait aujourd’hui l’objet d’interrogations sur son rôle, sur son fonctionnement et plus largement sur sa pertinence.
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