PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In La Lettre de ToutEduc n° 29 Mars 2010 :

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Luc Chatel demande à Eric Debarbieux de l’aider à définir une politique de lutte contre les violences scolaires . Si on ne connaît pas les détails, on sait déjà quelles seront les grandes lignes des préconisations du Conseil scientifique que réunit l’universitaire : la fin des illusions de la "sanctuarisation", la stabilisation des équipes pédagogiques et la formation des enseignants, que la "masterisation" va supprimer de fait, pour ne rien dire de la formation continue, qui suppose des moyens de remplacement déjà insuffisants. On peut aussi imaginer que la suppression de la carte scolaire, et la "ghettoïsation" des établissements qui en résulte, seront pointées du doigt. Deux éléments seront peut-être de nature à rassurer à droite: la remise en cause du mode de nomination des enseignants et du principe qui veut que les plus jeunes aillent sur les postes que fuient leurs aînés, apparaîtront, à tort d’ailleurs, comme une condamnation du "pouvoir syndical". La réflexion sur les sanctions disciplinaires sera présentée comme la fin de "l’angélisme" supposé "de gauche". Au total, les Etats généraux des 7 et 8 avril prochains ont toutes les chances de remettre sérieusement en cause la politique suivie depuis 2007, même si les politiques antérieures ne sont pas épargnées. Luc Chatel le sait, il a déjà annoncé qu’il souhaite répondre "de manière structurelle", à cette question lancinante. Quelles "structures" compte-t-il bousculer? Il ne l’a pas dit, et il est difficile d’anticiper. Mais il prévient son administration et son camp, il pourrait bien y avoir des surprises. La réponse sera de plus "interministérielle et transversale": l’Education nationale n’est plus une forteresse isolée, indépendante des autres administrations. Le successeur de Xavier Darcos, qui semblait au départ un peu falot et perdu dans ses dossiers, aurait-il de grandes ambitions? A tout le moins, il marque la "rupture".

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