PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

Préambule
L’UNICEF, Fonds des Nations unies pour l’enfance, promeut les droits et le bien-être de chaque enfant, dans toutes ses actions. Nous travaillons dans le monde entier avec nos partenaires pour faire de cet engagement une réalité, avec un effort particulier pour atteindre les enfants les plus vulnérables et marginalisés, dans l’intérêt de tous
les enfants, où qu’ils soient.
Les bureaux de terrain et les comités nationaux de l’UNICEF, présents dans 190 pays et territoires, sont donc des acteurs centraux de l’examen périodique de l’application par les États parties de la Convention relative aux droits de l’enfant.
En janvier 2016, les experts du Comité des droits de l’enfant des Nations unies entendront la France, qui a ratifié la Convention il y a 25 ans, et chercheront à mesurer l’évolution de son action publique à l’aune des recommandations sévères qui lui avaient été adressées à l’issue du précédent exercice en mai 2009.
La France a rendu son rapport officiel. Dans le même élan, l’UNICEF France et ses partenaires présentent aujourd’hui dans ce rapport alternatif les éléments d’analyse qui leur semblent les plus prégnants concernant la situation des enfants et des adolescents sur notre territoire ainsi que les actions extérieures de la France concernant ou impactant cette population.
«Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie». Ces mots empruntés à l’éthique journalistique pourraient tout aussi bien définir le rôle du plaidoyer, car c’est bien en tant que vigie attentive et plaideur infatigable des droits de l’enfant, que l’UNICEF France dépose aujourd’hui son rapport auprès des experts du Comité des droits de l’enfant des Nations unies.
Ce rapport répond à un format imposé, contraint par l’exercice. Il met donc en exergue, de manière délibérée, les zones d’ombre dans l’application de la CIDE et les défis que la France doit encore relever afin de permettre à tous les enfants et adolescents d’accéder à leurs droits fondamentaux.
Bien sûr, il demeure toujours qu’il vaut bien mieux naître et grandir en France que dans bon nombre d’autres contrées, tant notre pays consacre de moyens financiers colossaux et fournit d’efforts considérables pour offrir au plus grand nombre d’enfants un cadre de vie bienveillant.
Pour autant et malgré tout, la France échoue en partie à réaliser des objectifs primordiaux qui lui sont assignés à l’égard de l’enfance et de la jeunesse et ce sont les plus fragilisés par la pauvreté, l’exclusion sociale, les discriminations mais aussi par cette période si particulière qu’est l’adolescence, qui en payent le plus lourd tribut.
Ce rapport alternatif ne cherche pas à promouvoir de grands principes mais à souligner les enjeux qui nous apparaissent comme prioritaires, afin que le Comité des droits de l’enfant guide la France sur la voie de l’équité, de l’efficience et de la nécessaire effectivité des droits pour tous les enfants.
Chaque enfant compte. Partout, tout le temps.
En remerciant nos partenaires pour leur expertise et la légitimité qu’ils confèrent à ce rapport, je souhaite que les recommandations qui y figurent soient largement prises en compte par les pouvoirs publics afin que la France respecte pleinement l’esprit et la lettre de la Convention relative aux droits de l’enfant.
Michèle Barzach
Présidente de l’UNICEF France
 
Sommaire
 
– Liste des recommandations principales
– Une gouvernance qui n’est pas encore à la hauteur des enjeux et des ambitions de la France.
– Des enfants vulnérabilisés durablement par la pauvreté.
– L’éducation en France : un fossé inégalitaire persistant entre les élèves scolarisés, un véritable gouffre à franchir pour tant d’autres enfants qui n’y ont pas encore accès…
– Des enfants et adolescents qui grandissent encore en bidonville, laissés pour compte…
– Des mineurs isolés encore traités comme des étrangers plutôt que comme des adolescents à protéger.
– Un territoire national, des pratiques multiples. La France, entre disparités, inégalités et discrimination.
– Protéger les enfants : un système plus qu’un projet. La protection des enfants contre toute forme de violence n’est pas encore assurée en France.
– La justice des mineurs ne doit pas perdre de vue ses fondamentaux et doit regagner son rang.
– Adolescents en France : le grand malaise.
– La politique de développement international de la France entre ambition et réduction des moyens.
 
 
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